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vendredi, avril 19, 2024

Canada: la proportion des jeunes ménages très endettés a doublé depuis la dernière crise financière, en 2008

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endettement-ménagesUne part grandissante de la dette des Canadiens est détenue par de jeunes ménages, fortement endettés, qui sont âgés de moins de 45 ans. Selon la Banque du Canada, la proportion de ces ménages très endettés a doublé depuis la dernière crise financière, en 2008.

La banque centrale a publié sa Revue du système financier de décembre, mardi matin. Le rapport indique que l’endettement élevé des ménages demeure l’une des principales vulnérabilités du système financier canadien.

L’an dernier, 8 % des ménages du pays avaient une dette représentant plus de 350 % de leur revenu brut. Avant la crise, en 2007, seulement 4 % des ménages faisaient partie de ce groupe. La Banque du Canada estime qu’environ 720 000 ménages au pays possèdent une dette supérieure à 350 % de leur revenu brut, c’est-à-dire 3,5 fois leur revenu.

Ils sont principalement concentrés en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario. Dans ces provinces, ils représentent 13,6 %, 10,9 % et 8,5 % des ménages, respectivement. Au Québec, seulement 5% des ménages ont accumulé une dette de cette ampleur. Dans l’ensemble du pays, la dette de ces ménages représente environ 400 milliards $.

À la fin de 2014, les Canadiens de moins de 44 ans détenaient 54 % de la dette totale des ménages du pays. La donnée n’est pas anormale, car les particuliers ont tendance à être moins endettés en vieillissant.

« Ces ménages ont tendance à être jeunes et à vivre dans les marchés où les prix de l’immobilier sont élevés », a observé Stephen S. Poloz, gouverneur général de la Banque Canada.

La dette des ménages a progressé en raison de la faiblesse des taux d’intérêt et de la hausse du prix des logements. La dette hypothécaire représentait d’ailleurs plus de 77 % de l’endettement total des ménages, fin 2014, selon le rapport de la banque centrale.

L’institution souligne que les jeunes ménages fortement endettés sont moins préparés financièrement à subir une perte d’emploi ou une montée inattendue des taux d’intérêt.

Si l’économie devait traverser une période de tensions, une forte récession et une hausse brutale du chômage, par exemple, « les défaillances pourraient se multiplier et entraîner des pertes pour les prêteurs », a indiqué la Banque du Canada.

L’institution croit cependant que la vulnérabilité va se dissiper graduellement avec la croissance de l’économie, des revenus et le retour à la normale des taux d’intérêt. « La vulnérabilité est élevée. Mais l’économie a renoué avec la croissance », a dit M. Poloz.

Le déséquilibre dans le marché du logement au Canada, en raison des prix élevés observés dans les marchés de Vancouver et Toronto, est aussi considéré par la Banque du Canada comme une source de vulnérabilité liée aux ménages.

On estime d’ailleurs que si le prix des logements devait chuter de 10 %, environ 156 000 ménages auraient une valeur nette négative.

La Banque estime toutefois que les changements apportés aux règles de financement hypothécaire, annoncés par Ottawa la semaine dernière, vont contribuer à atténuer les risques à compter de l’an prochain.

Source: tvanouvelles.ca

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