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vendredi, avril 19, 2024

Les banques italiennes menacent la zone euro

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Monte-dei-Paschi-di-SienaLa banque Monte dei Paschi di Siena périclite, le système financier du pays est sous pression.

«Je suis persuadé qu’avec la Commission européenne nous allons trouver une solution à la banque Monte dei Paschi di Siena.» Les paroles du ministre italien de l’Economie, Pier Carlo Padoan, suffiront-elles à rassurer les épargnants?

Ce n’est pas certain, alors que les actions de Monte dei Paschi di Siena (MPS) ont perdu 78% de leur valeur depuis le 1er janvier et 97% de leur valeur en un an; alors que sa capitalisation dépassait 15 milliards d’euros avant 2008, la banque toscane pèse aujourd’hui… moins de 800 millions.

Descente aux enfers

Une descente aux enfers inquiétante car MPS est une institution dans la Péninsule. Plus ancienne banque au monde – elle a été fondée en 1472 – encore en exercice, l’établissement est le troisième institut de crédit du pays, avec cinq millions de clients. L’achat catastrophique de la banque Antonveneta Santander pour 13,2 milliards d’euros en 2007 et 24 milliards d’euros de prêts accordés sans garanties suffisantes ont fait péricliter les affaires. Des maquillages des comptes et le suicide suspect d’un cadre participent également de cette faillite.

MPS n’est pourtant que la pointe de l’iceberg. Car c’est tout le système bancaire transalpin qui est à risque. Il ne pèse que 52 milliards de capitalisation, la moitié du colosse anglais HSBC et la même valeur que BNP Parisbas. A part deux poids lourds, Intesa San Paolo et Unicredit, il est morcelé en 700 établissements de trop petite taille. «Il y a en Italie davantage de banques que de pizzerias», a écrit le Financial Times. Le management, souvent incompétent, a dilapidé des fortunes pour satisfaire le clientélisme local. Résultat: 360 milliards d’euros de «créances douteuses», dont 200 milliards que les marchés jugent irrécupérables. Le FTSE Italia All Share Banks, l’indice des banques italiennes, a cédé 55% de sa valeur depuis janvier.

Un dossier qui menace l’Exécutif. Le père de la ministre Elena Boschi, numéro 2 du gouvernement, était vice-président de la banque Etruria, dont la faillite en 2015 a ruiné des milliers de petits épargnants, et le père de Matteo Renzi a bénéficié de prêts généreux de la même banque.

Un autre scandale

Un autre scandale serait fatal à un Exécutif déjà fragilisé. Le référendum sur les réformes constitutionnelles lancé par Matteo Renzi en octobre s’annonce en effet excessivement périlleux. Le président du Conseil a annoncé sa démission en cas d’échec à cette consultation.

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Les élections anticipées seraient alors la seule solution, alors que tous les sondages donnent le Mouvement 5 étoiles vainqueur en cas de consultation électorale. Le mouvement populiste dirigé par le comique Beppe Grillo a annoncé un référendum sur l’euro s’il arrivait au pouvoir. Une tempête menace la Péninsule… et pas seulement. L’Union européenne ne se remettrait pas d’un «Ixit», l’abandon de l’euro par Rome.

Source: tdg

5 Commentaires

  1. Les bilans des banques italiennes sont lestés par d’importantes créances douteuses (18% de leur encours total de prêts, soit environ 360 milliards d’euros).
    Au 17ème siècle, les Médicis avaient fait en sorte que le Grand-Dûché de Toscane garantisse les dépôts de la Monte dei Paschi di Siena.
    Depuis 2016, l’UE interdit à l’Italie d’en faire autant.

    http://www.obligations365.com/#!Banques-les-enseignements-de-la-Renaissance-italienne/sl5cn/579108500cf27c01035b6944

  2. Si seulement la situation catastrophique des banque italiennes pouvait précipiter la fin de l’euro et la fin de l’Europe ! Cette Europe qui profite grassement aux élus et fonctionnaires de Bruxelles mais ruine tous les travailleurs. On en veut plus. On en peut plus.

  3. Ils n’ont plus qu’a faire comme à chypre ou en grèce. On va bien rigoler quand on connait le sang chaud des italiens quand on va leur piquer l’épargne d’une vie et ce même si en Italie, une bonne partie du pognon est en liquide dans la poche des gens.
    La diaspora élististe commencerait-elle à avoir peur de se faire trucider eux et tout leur petite famille, qui ont bien profité de la sueur de ceux qui se lèvent chaque matin à 5 H dans les usines. LE SANG RISQUE DE COULER DANS LES RUES ET PAS SEULEMENT CELUI DES MIGRANTS.

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