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vendredi, avril 19, 2024

WARNING: Alerte supplémentaire sur les banques européennes !

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L’Autorité bancaire européenne (ABE) vient de lancer un appel à agir d’urgence pour faire face aux créances douteuses des banques européennes.

Car il n’y a pas que l’Italie qui est aux prises avec ce problème; le président de l’autorité européenne de surveillance des banques, Andrea Enria, a en effet déploré que dix pays en Europe se distinguent par un taux de créances douteuses supérieur à 10%, ce qui indique une fragilité extrême de leur système bancaire. Ces créances douteuses sont, en anglais, les « NPL » (non performing loans), c’est-à-dire des prêts dont le retard de paiement atteint ou dépasse 90 jours. Voici les ratios de créances douteuses dans les banques de ces dix pays (source : Risk Dashboard de l’ABE, pages 10 et 27) :

Grèce 47,1%

Chypre 46,7%

Portugal 19,8 %

Italie 16,4%

Slovénie 16,3%

Irlande 14,4%

Bulgarie 13,2% *

Hongrie 12,8% *

Roumanie 10,7% *

Croatie 10,5% *

(* : non membre de la zone euro)

On constate d’emblée que les systèmes bancaires de la Grèce et de Chypre sont factuellement en faillite puisque quasiment la moitié de leurs prêts sont pourris, et qu’ils ne survivent donc qu’avec les perfusions d’argent de l’UE et du FMI. On découvre que plusieurs pays sont en mauvaise posture, les quatre derniers n’étant pas membres de la zone euro, ce qui rajoute le risque de change (un possible effondrement de leur devise). Avec un prêt défaillant sur cinq, le système bancaire portugais n’est pas loin du collapsus. Même l’Irlande, qui semble se relever économiquement, affiche un ratio inquiétant.

Mais le gros morceau, évidemment, c’est l’Italie avec 276 milliards de créances douteuses selon l’ABE, 360 milliards d’euros selon la BCE, nous en avons parlé. D’autant que la victoire du non au référendum constitutionnel le 4 décembre dernier a poussé Matteo Renzi à la démission, ce qui a inauguré une période d’incertitude politique à haut risque. Quand auront lieu les élections anticipées ? Le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, qui veut sortir de l’euro et est actuellement en tête dans les sondages, peut-il les remporter ? Voici de lourdes interrogations car, bien sûr, une crise bancaire suivie ou non d’une sortie de l’euro aurait des conséquences systémiques sur l’ensemble de la zone euro, la France étant le premier domino, nous l’avons vu.

Que propose l’ABE pour faire face à cette menace ? Créer une « bad bank » européenne qui récupérerait toutes ces créances douteuses, essaierait de les valoriser puis de les revendre dans un délai de trois ans. Il s’agit d’une initiative « urgente et réalisable » pour l’institution, une formule qui témoigne de la gravité de la situation. La perte finale serait à la charge des États d’origine des créances, il n’y aurait pas de mutualisation (l’Allemagne s’y oppose). Enfin, c’est sous cette forme qu’on nous le vend aujourd’hui, mais comment la Grèce pourrait s’en sortir sans recevoir, encore, de l’argent de l’Europe ? On a bien compris, c’est le contribuable européen qui paiera.

Gaël Giraud: « Selon le FMI, 40% des banques de la zone euro sont non viables ! »

Charles Gave: « Les dettes ne seront jamais remboursées et le système bancaire italien est en faillite ! »

Prenons du recul: on le voit, les différentes institutions européennes ne savent pas comment se sortir d’une potentielle crise bancaire européenne qui menace. Car on n’a parlé ici que des créances douteuses, mais il faut aussi évoquer le faible niveau des fonds propres, le montant délirant des produits dérivés chez certaines banques, la situation critique de la Deutsche Bank, etc. Faut-il faire tourner la planche à billets comme le fait la BCE (80 milliards d’euros par mois, 60 à partir de mars) ? Faut-il faire payer les épargnants, malgré le risque de bank run et de crise politique, comme le prescrit la Commission avec la directive BRRD ? Faut-il créer une bad bank comme le recommande l’ABE ? Au fond, personne ne sait vraiment et l’Europe avance vers cette crise dans l’indécision et la confusion.

Philippe Herlin

Source: goldbrokerVoir les précédentes interventions de Philippe Herlin

               
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