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vendredi, avril 19, 2024

Bill Bonner: Des nouvelles de notre Transaction de la Décennie

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En 2010, Bill Bonner a parié sur la hausse des actions et la baisse des obligations du marché japonais. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Comme nos fidèles lecteurs le savent, nous ne pratiquons pas vraiment l’analyse boursière.

Nous recherchons des Schémas de comportement de marché Réellement Simples (SRS).

Voici le plus simple que nous ayons découvert, jusqu’à présent : si les cours sont bas en ce moment, ils le seront sûrement moins lorsque vous vous déciderez à investir sur le marché. Si les cours sont très élevés, ils le seront sûrement moins avant que vous ne quittiez le marché.

Ce SRS m’est venu à l’esprit lorsque Chris Mayer — analyste chez Bonner & Partners, et qui nous conseille sur notre portefeuille familial — nous a rappelé combien nous avions gagné sur sa dernière recommandation.

Pour notre compte familial, nous détenons un portefeuille constitué d’ETF axés sur les marchés actions de différents pays. Nous avons sélectionné les pays en fonction de ce SRS : nous recherchons les moins chers.

Pas plus tard que le 30 mars, Chris nous a conseillé de placer de l’argent sur des ETF axés sur les marchés actions de cinq pays. Or, hier, en imaginant notre joie, il nous a transmis ce mail d’actualisation :

« C’est étonnant, c’est une stratégie si simple, et elle fonctionne si bien…

Jusqu’à présent (depuis le 30 mars), nous avons gagné presque 10% en Turquie, près de 9% en Espagne, 8% en Italie, et 5% en Corée du Sud. Le seul pays perdant, c’est la Chine, avec une baisse de 1%.

En tout, vous avez gagné plus de 6%… depuis mars. »

Le seul problème… c’est que nous ne nous sommes jamais résolu à effectuer cet investissement. Et le 15 avril, nous avons subitement eu besoin de cet argent que nous avions mis de côté, pour payer les impôts.

Mais observons un autre type de pari : notre Trade de la décennie.

Là, rien à voir avec une analyse minutieuse, des études ou des informations. Il s’agit simplement d’un autre SRS : les marchés qui baissent depuis longtemps ont une grande chance de repartir à la hausse au cours des 10 prochaines années.

Au début du XXIe siècle, nous avons eu du mal à identifier un contexte prometteur. L’or baissait, plus ou moins, depuis près de 20 ans. Les actions américaines, quant à elles, grimpaient.

Donc, notre Transaction de la Décennie a été simple : vendre des actions et acheter de l’or.

Les choses sont allées dans notre sens des deux côtés : entre 2000 et 2010, l’or a augmenté de près de 143%, réalisant la meilleure performance des principales classes d’actifs de la décennie. Quant au S&P 500, il a chuté d’environ 25%.

Comportement du S&P 500 (en noir) et de l’or (en bleu) entre 2000 et fin 2009 :

Notre nouveau Trade de la Décennie n’a pas été si simple.

Déjà, en 2010, l’or n’était plus une bonne affaire. Et les actions américaines s’étaient effondrées avec la crise de 2008. Selon nous, on ne pouvait plus trop presser ce citron.

Alors que faire ?

Le programme idiot du Japon

Alors que l’on entrait dans la deuxième décennie du XXIe siècle, les cours des actions japonaises baissaient depuis 20 ans.

Les cours des obligations souveraines japonaises, d’un autre côté, n’avaient fait qu’augmenter. Pourquoi ne pas parier sur un retournement ?

Et c’est ainsi que nous avons réalisé notre nouveau Trade de la Décennie : vendre des obligations japonaises et acheter des actions japonaises.

Cette démarche était fondée sur deux autres SRS : (1) les marchés qui baissent beaucoup ont tendance à beaucoup augmenter plus tard, et (2) avec le temps, les états détruisent toujours la valeur de leur papier-monnaie.

Alors, qu’est-ce que cela a donné, jusqu’à présent ?

Eh bien, avant d’y venir, nous tenons à remercier le gouvernement japonais – ou plus précisément la Banque du Japon – pour le résultat enregistré.

L’état japonais a tenté sans relâche de booster les cours sur ses places boursières et de faire fuir les investisseurs du marché obligataire.

Pourquoi ?

Cela fait simplement partie de son programme idiot censé améliorer l’économie : si l’état pouvait faire grimper le taux d’inflation, il dévaluerait le yen et rendrait les exportations japonaises plus compétitives.

Cela améliorerait alors le chiffre d’affaires des exportateurs… qui, du coup, achèteraient plus, embaucheraient plus et suivraient docilement le parti au pouvoir.

Et donc, les bonnes vieilles politiques bidon ont été déballées.

Shinzo Abe, le premier ministre du Japon, a expliqué qu’un « stimulus » supplémentaire –budgétaire et monétaire – relancerait sûrement l’économie.

Cela n’a pas été le cas. Au lieu de baisser, le yen s’est renforcé et l’économie est demeurée plus faible que jamais.

C’est probablement à ce moment-là que M. Abe et la Banque du Japon ont décidé de devenir totalement débiles.

Ils n’allaient pas attendre que les sociétés japonaises vendent davantage de produits et réalisent davantage de bénéfices. Ils allaient simplement acheter des actions eux-mêmes.

Selon le blog financier Zero Hedge :

« Il y a un an, nous constations que la Banque du Japon faisait partie du Top 10 des entités détenant 90% des actions japonaises. En décembre, nous indiquions que la Banque du Japon était le plus grand acquéreur d’actions japonaises en 2016. Et à présent, comme le rapporte le FT [Financial Times], cette véritable ‘baleine’ des marchés japonais intensifie ses achats (qui ont augmenté de plus de 70% d’une année sur l’autre), en intervenant sur le marché plus de la moitié du temps, les jours de baisse, au cours de ces quatre dernières années.

Olivier Delamarche: 70 % du marché japonais est acheté par la banque du japon

Décembre 2016: Le gouvernement japonais vient de réviser à la baisse la croissance nippone de plus de 40%

Depuis fin 2010, le Financial Times relève que la Banque du Japon a acheté des ETF dans le cadre de ses programmes d’assouplissement quantitatif et qualitatif. La plus vaste opération a débuté en juillet dernier, date à laquelle son objectif d’acquisitions annuelles a été doublé pour passer à 6 000 Mds¥ [8,7 Mds$].

Depuis, le terme de baleine semble assez approprié : la banque centrale engloutit au minimum 1,2 Md¥ [10,5 M$] d’ETF (conçus pour soutenir les actions qui font avancer les ‘Abenomics’) à chaque séance, et intervient lourdement à coups d’acquisitions s’élevant grosso modo à 72 Mds¥ [632,5 M$] toutes les trois séances. »

Depuis que la Banque du Japon a débuté ce programme, la banque d’investissement Nomura estime qu’elle a boosté l’indice Nikkei 225 – l’équivalent japonais du S&P 500 — d’environ 1 400 points.

Merci beaucoup.

Alors, comment nous en sortons-nous ?

Depuis début 2010, le marché actions japonais a augmenté de près de 33% en dollars US… et environ trois fois plus pour ceux qui investissent en yens.

Quant aux obligations japonaises, elles n’ont pas coopéré.

Quoi qu’il fasse, Shinzo Abe n’a pas encore été capable de détruire la monnaie du pays, ni de détériorer son crédit.

Mais nous ne désespérons pas. Le Trade de la Décennie a encore trois ans devant lui. Et M. Abe n’a pas baissé les bras !

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

Source: la-chronique-agora


bonnerBill Bonner est le fondateur d’AGORA, le plus large réseau d’entreprises indépendantes de presse spécialisée au monde.
En 1978, depuis sa ville natale, Baltimore (Maryland, Etats-Unis), Bill Bonner a voulu développer un « marché » (« Agora » en grec) des idées. Pas de l’information homogénéisée telle que les médias grand public relayent sur nos écrans et journaux, mais une source d’idées diverses avec des opinions et des avis originaux, alternatifs et surtout utiles. Bill a à cœur d’aider les lecteurs à mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent, et à agir dans en conséquence. Que ce soit en matière de géopolitique, de macro-économie ou tout simplement le domaine de l’épargne, Bill incite ses lecteurs à cultiver un esprit vif et anticonformiste.
Bill a également co-écrit des livres qui ont tous figuré dans la liste des best-sellers du New York Times et du Wall Street Journal : L’inéluctable faillite de l’économie américaine (2004), L’Empire des dettes. À l’aube d’une crise économique épique (2006) et Le Nouvel Empire des dettes. Grandeur et décadence d’une bulle financière épique (2010).


               
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