Une figure graphique relativement rare sur le Dow Jones fait craindre une chute de l’indice. Des analystes tentent néanmoins de relativiser.
La dernière fois que cela s’est produit, en août 2011, le Dow Jones a décroché de 1.200 points. A l’époque, l’indice des grandes valeurs américaines valait 11.500 points contre plus de 17.000 actuellement.
Mardi, la moyenne mobile à 50 jours a croisé à la baisse celle à 200 jours alors que le Dow Jones affiche un recul de plus de 5% depuis son pic historique, à 18.351 points, atteint le 19 mai. Cette « Death Cross » ou « croisement de la mort », comme qualifiée dans le jargon des analystes graphiques, est le signe que le marché s’essouffle et qu’une correction est en marche.
Les stigmates sont d’ailleurs déjà là puisque, en un peu plus de trois semaines, l’indice n’a progressé que trois fois. Il se replie de près de 4% depuis le 20 juillet, quelques jours avant que la moyenne mobile à 50 jours croise à la baisse celle à 100 jours. « Elle l’a touché le 22 juillet et était en dessous le 23 », pointe Alexandre Baradez, analyste de marché chez IG France, qui récapitule les signaux graphiques qui laissaient présager d’une baisse des marchés d’actions américains.
« La hausse du Dow était soutenue depuis 2013-2014 par un support oblique qui passait par les points bas d’octobre 2013 et février 2014. Hormis quelques incursions temporaires sous ce support, la tendance haussière a été préservée jusqu’en mai, rappelle-t-il. Après avoir enfoncé ce support pendant plusieurs jours fin juin-début juillet, le Dow Jones est brutalement reparti à la hausse sur l’accord grec pour venir tester cet ancien support devenu résistance. S’en est suivi un violent pullback qui a totalement effacé le rally haussier de juillet et envoyé les cours à proximité des 17.100 points au plus bas hier. Pullback conforté par le croisement des moyennes mobiles à 50 et 100 jours initialement puis celui des moyennes mobiles à 50 et 200, renforçant la pression baissière. »