Il est navrant d’apprendre que le Prix NOBEL de la PAIX 2015 vient d’être décerné à la Tunisie. Navrant et surtout incompréhensible.
Ce Prix Nobel de la PAIX 2015 vient d’être décerné à quatre organisations tunisiennes :
L’Union générale tunisienne du travail, la Ligue tunisienne des droits de l’homme, l’Ordre national des avocats tunisiens et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat.
Comment est-il possible que le comité Norvégien qui décerne ce Prix NOBEL ait pu faire une telle bourde ?
Surtout en ce qui concerne l’attribution a la « Ligue tunisienne des droits de l’homme »
En effet :
La Tunisie fait partie des 57 pays (Sur les 193 représentés à l’ONU) qui ont signé et adhéré à la Déclaration du CAIRE le 5 Août 1990.
La Déclaration des droits de l’homme en islam, adoptée au Caire le 5 août 1990 par l’Organisation de la conférence islamique (devenue Organisation de la Coopération Islamique le 28 juin 2011), est l’expression consensuelle des droits de l’homme selon l’interprétation de l’époque de l’islam.
Cette adaptation s’est notamment traduite par une forte imprégnation religieuse et certaines modifications de la Déclaration universelle des droits de l’homme. En particulier, limitant la liberté de choisir sa religion et d’en changer. 57 états musulmans dont l’Arabie saoudite et l’Égypte l’ont ratifiée. Parmi les articles les plus polémiques, marquant une régression par rapport à l’universalité des droits de l’homme comme ils étaient énoncés dans la déclaration de 1948 :
L’article 24 « Tous les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration sont soumis à la charia islamique ».
Aussi l’article 19 énonce : « Il n’y aura pas de crime ou de la peine, sauf tel que prévu dans la charia ».
La restriction à la liberté de choisir sa religion et surtout de pouvoir en changer, est contraire à l’ Charte Onusienne que la Tunisie a pourtant signée !…….. Si la Tunisie n’est pas en conformité avec cette Charte, elle doit être exclue des instances Onusiennes.
A ce jour, nous n’avons pas constaté que la Tunisie ait renoncée à La Déclaration des droits de l’homme en islam, adoptée au Caire le 5 août 1990. Ni même quelle ait prise position contre la Charia, ce qui l’exclue du champ démocratique tel qu’on l’entend en occident. Puisque la Charia, ne souffre d’aucun débat, d’aucune discussion et surtout d’aucune contradiction.
Liste des 57 pays signataires de la « Déclaration des droits de l’homme en islam »
Afghanistan · Albanie · Algérie · Arabie saoudite · Azerbaïdjan · Bahreïn · Bangladesh · Bénin · Brunei · Burkina Faso · Cameroun · Comores · Côte d’Ivoire · Djibouti · Égypte · Émirats arabes unis · Gabon · Gambie · Guinée · Guinée-Bissau · Guyana · Indonésie · Irak · Iran · Jordanie · Kazakhstan · Kirghizistan · Koweït · Liban · Libye · Malaisie · Maldives · Mali · Maroc · Mauritanie · Mozambique · Niger · Nigeria · Oman · Ouganda · Ouzbékistan · Pakistan · Palestine · Qatar · Sénégal · Sierra Leone · Somalie · Soudan · Suriname · Syrie · Tadjikistan · Tchad · Togo · Turkménistan · Tunisie · Turquie · Yémen
Source : Wikipedia
Le prix Nobel de la paix salue le processus démocratique en Tunisie
Le comité Nobel norvégien a décidé de récompenser, vendredi 9 octobre, le quartet menant le dialogue national en Tunisie, qui s’est distingué pour « sa contribution décisive dans la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie après la “révolution du jasmin” de 2011 ».
Les jurés du Nobel ont rendu hommage à une structure issue de la société civile tunisienne qui a permis de sauver à l’automne 2013 une transition démocratique qui menaçait d’avorter, deux ans et demi après le fameux « printemps » de 2011.
Le « dialogue national » entre les islamistes d’Ennahda alors au pouvoir en Tunisie et l’opposition, destiné à sortir le pays d’une profonde crise politique, a officiellement débuté le 25 octobre 2013 et visait à former un gouvernement « indépendant » et à adopter la future Constitution.
Quatre organisations de la société civile
Le « dialogue national » est un groupe hétéroclite – composé du syndicat UGTT (Union générale tunisienne du travail), de la fédération patronale Utica (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat), de la Ligue tunisienne des droits de l’homme et de l’Ordre national des avocats – qui s’était activé pour trouver une issue à la grave crise politique née des assassinats de deux figures de la gauche laïque : Chokri Belaïd le 6 février 2013 et Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013. Ces quatre organisations, entrées dans l’histoire sous le nom du « quartet », étaient parvenues à arracher aux partis politiques de l’opposition et partie prenantes de la coalition gouvernementale une « feuille de route » aboutissant à l’adoption d’une Constitution progressiste fin janvier 2014.
Ce compromis s’était accompagné de la démission du premier ministre Ali Larayedh, issu du parti islamiste Ennahda, qui dirigeait le pays depuis sa victoire électorale d’octobre 2011, et son remplacement par un technocrate Mehdi Jomaâ. De l’avis de tous les analyses, l’œuvre du quartet a permis à la Tunisie de désamorcer un conflit entre islamistes et anti-islamistes qui menaçait de faire basculer le pays dans le chaos. Le processus a abouti il y a un an avec l’élection du président Essebsi, chef de Nidaa Tounès, le principal parti anti-islamiste.
Source : Le Monde.fr