La principale fédération commerciale d’Allemagne a critiqué mardi les pays de la zone euro, dont la France, en leur reprochant une incapacité à réformer leurs économies et à redresser leurs finances publiques.
La BGA, qui représente les grossistes et les exportateurs, a jugé qu’une telle attitude laissait le champ libre aux populistes et entraînait une « érosion interne de l’Europe ».
« L’afflux de réfugiés et la menace terroriste sont des défis énormes », déclare Anton Börner, président de la BGA, dans un communiqué. « Mais de mon point de vue, le principal danger est le refus et l’incapacité de l’Europe à s’attaquer aux racines à l’origine de la crise de la dette dans la zone euro. »
Anton Börner s’en prend en particulier à la France. Selon lui, l’incapacité chronique des autorités françaises à mettre en oeuvre des réformes structurelles indispensables a abouti à une économie lourdement endettée et peinant à générer de la croissance.
« La désindustrialisation rampante et le taux de chômage élevé associé (en France) nourrissent les populistes de droite et de gauche », estime-t-il.
Il n’épargne pas non plus la Banque centrale européenne (BCE), dont, selon lui, la politique de taux d’intérêt bas « sape les fondations de notre monnaie et la confiance dans l’euro ».
Sur le plan intérieur, la BGA anticipe une croissance de 1,25% du produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne cette année, un chiffre nettement inférieur à la prévision de 1,8% livrée par le gouvernement.
Anton Börner s’inquiète de la situation de l’économie chinoise, qu’il qualifie de « facteur de risque » pour la stabilité de l’économie mondiale.
Espérant que la chute des marchés chinois observée lundi ne soit qu’une turbulence ponctuelle, il a cependant précisé qu’il était manifeste que « les problèmes n’étaient pas sous contrôle » en Chine.
Source: boursorama