Aujourd’hui, l’un des meilleurs économistes au monde a transmis à kingworldnews une note percutante où il averti qu’une tempête économique sans précédent ne fait que commencer !
Ci-dessous cette fantastique note de Michael Pento.
De Michael Pento des stratégies du portefeuille Pento – Une tempête économique sans sprécédent
L’activité économique avait considérablement baissé lors du premier trimestre de l’année 2014 et 2015. Pendant ce temps là, l’économie, telle que mesurée par le produit intérieur brut, avait très faiblement progressé passant de -0.9% au premier trimestre 2014 à +0,9 % au premier trimestre 2015. Et comme on peut s’y attendre, les escrocs de Wall Street ont essayé de trouver une myriade d’excuses pour ces mauvaises performances.
Michael Pento poursuit: Au lieu de remettre en cause les stratégies infructueuses de déficit budgétaire et d’argent gratuit déversé par la réserve fédérale, le consensus unanime qui se dégageait à Wall Street était de blâmer la météo.
Depuis deux ans déjà, nous ingurgitons le récit idiot selon lequel le froid est la cause de la faible croissance économique américaine.
Selon ce que raconte ce récit, la météo a eu un fort impact sur le comportement des consommateurs et sur notre capacité à fournir des biens et services. Nous avons pris conscience au cours des deux dernières années que le consommateur américain est une créature étonnamment sensible. Les températures froides et inconfortables les laissent recroquevillés dans leurs maisons et l’activité économique est paralysée. Ils ne veulent pas aller manger au restaurant, acheter ou vendre une maison et ils veulent même plus se déplacer à pied dans les centres commerciaux.
Mais encore pire que le froid, c’est la neige. L’activité économique s’arrête brutalement dès qu’il neige. C’est comme si le consommateur américain se déplaçait toujours en calèche et que le chasse-neige n’avait toujours pas été inventé.
Si seulement ils avaient un autre moyen pour faire leurs courses de chez-eux, peut-être grâce à internet …? Mais, je dois probablement être hors sujet…
Compte tenu de ce récit, personne ne devrait être surpris d’apprendre que le temps le plus froid depuis vingt ans et les chutes de neige bien au dessus des normales enregistrées dans le Nord-Est des États-Unis aient pratiquement provoqué l’arrêt de l’économie américaine lors du premier trimestre de 2015. Selon le Centre national américain de données climatiques par rapport au Nord-Est du pays sur l’ampleur de l’impact des chutes de neige, oui le premier trimestre de 2015, « était seulement le quatrième record sur 60 ans avec trois tempêtes de neige voire plus qui étaient suffisamment conséquentes pour être classées. »
Mais les communicants de Wall Street ne sont pas les seuls à jouer sur les « mauvaises conditions climatiques ». Le temps très froid lors du premier semestre de l’année 2014 avait conduit à voir mentionner le mot « temps », 119 fois dans le Livre Beige de la Fed. Selon la Fed, « Secteur après secteur et région après région, la météo avait impacté lourdement l’économie ».
Dans le premier trimestre de 2015, la Fed a fait valoir que « la force du dollar, la baisse des prix du pétrole et l’hiver rigoureux » avaient été des facteurs importants dans la stagnation de l’économie américaine. Et l’hiver rigoureux dans la première moitié de l’année 2015 avait impacté les secteurs du logement et de la construction à Philadelphie, Cleveland, Atlanta et Dallas, selon ce rapport.
Et dans une synthèse régionale en 2015, les conditions météorologiques difficiles avaient été citées comme un frein à l’agriculture à travers le pays. Les agriculteurs du pays se seraient plaints de « champs humides, de sécheresse persistante et d’un hiver froid. »
Supposons un instant que nous prenions pour argent comptant cet argument selon lequel, le temps froid et neigeux se traduit par un stagnation économique. Si vous croyez que cela est vrai, on peut raisonnablement conclure qu’un hiver exceptionnellement chaud serait un coup de pouce à la croissance économique.
Eh bien, détrompez-vous…
La nouvelle méthode de calcul du PIB de la FED d’Atlanta prévoit actuellement une croissance du PIB réel (taux annuel désaisonnalisé) au quatrième trimestre de 2015 très faible de 0,7% seulement. Ce nombre a été récemment révisé à la baisse lorsque la croissance des dépenses de consommation réelle au quatrième trimestre avait chuté de 2,0% à 1,7% d’après le rapport sur les ventes au détail du Bureau du recensement des États-Unis et de la production industrielle qui avait été publiée par la Réserve fédérale.
Mais le quatrième trimestre de 2015 a pourtant vu des records en terme de chaleur dans plus de 20% du pays. Néanmoins, malgré cette hausse de température et étonnamment, cela s’était conclu par un mauvais mois pour les détaillants du pays. Les ventes totales ont augmenté de seulement 2,1% sur l’année 2015; soit la plus petite hausse depuis 2009 et elles sont baisse par rapport au 3,9% de l’année 2014. Si l’on prend en compte les véhicules automobiles, les ventes ont augmenté de 0,9%, ce qui est sensiblement inférieur à la hausse de 3,1% en 2014.
Le livre Beige de la Fed a mis en garde à propos de la faiblesse des ventes de vêtements qui ont reculé de 0,9%, de la baisse des ventes de 1,0% pour les marchandises diverses au cours du mois et également de la contraction dans le secteur des produits électroniques et électroménagers.
Avec des records de chaleur un mois plus tôt en décembre, il faudrait en avoir de l’audace à Wall Street pour utiliser à la fois une météo chaude et froide comme excuse au ralentissement économique et sur un très court laps de temps.
Mais comme on pouvait s’y attendre, les apologistes de Wall Street manquent de créativité et affirment aujourd’hui que le temps anormalement chaud n’a pas réussi à mettre les consommateurs dans l’esprit de Noël. Ajoutant à cela tous les manteaux, chapeaux et foulards qui n’ont pas été achetés.
Et bien sûr, la Fed, qui n’a également pas réalisé l’ironie de cet argument, a mentionné le terme « temps » plus de 40 fois dans son dernier livre Beige.
Selon la Fed, dans les derniers mois de l’année 2015, le temps chaud a mis un coup de frein aux ventes en général comme celles des vêtements, et cela a pesé sur les dépenses d’énergie et impacté négativement les activités liées au ski à New York, Philadelphie, Richmond, et Minneapolis. Je suppose que la Fed ne sait pas que pour chaque station de ski avec de l’herbe bien verte au lieu de pistes blanches, il y avait 100 terrains de golf opérationnels et en plein essor.
Il semble que nous soyons ré-entré dans une nouvelle forme d’économie: au lieu que l’économie résulte d’une température parfaite, le nouveau paradigme fait que le temps ne doit être ni trop chaud, ni trop froid pour que la croissance économique soit meilleure que les 0,7%. En d’autres termes, il semble que l’économie ne puisse plus fonctionner correctement si les températures hivernales sont assez froides pour qu’il neige, mais aussi assez chaudes pour l’empêcher de tomber.
Mais c’est simplement un subterfuge du gouvernement et de Wall Street. La vérité derrière le malaise de la croissance mondiale n’a rien à voir avec la météo. La réalité est que le monde est devenu handicapé par l’endettement massif et les actifs financiers sont devenus accros à l’impression monétaire régulière des banques centrales. Les investisseurs doivent rester liquide et vendre ce marché en prévision d’une tempête économique sans précédent et qui ne fait que commencer.
Source: kingworldnews