Les marchés financiers du monde entier continuent de s’effondrer pendant que cette nouvelle crise financière mondiale s’accélère.
Aux Etats-Unis, l’indice Dow Jones a perdu 254 points, jeudi, et il est maintenant en chute depuis 5 jours d’affilée. Les bourses européennes ont continué de plonger, et les institutions financières sont à l’avant garde. Mais cette semaine, c’est ce qui s’est passé au Japon qui a donné matière à réflexion. Après avoir chuté de 918 points, l’autre jour, le Nikkei a plongé une fois de plus de 760 points tôt ce vendredi. Le Nikkei a chuté sept fois ces huit derniers jours, et les investisseurs au Japon sont en panique totale. Globalement, les marchés actions sont maintenant engagés dans un cycle baissier, et près de 17.000 milliards de dollars en terme de richesse mondiale ont déjà disparu des marchés financiers depuis le milieu de l’année 2015
Comme la panique progresse, les investisseurs recherchent des placements alternatifs. Jeudi 11 Février 2016, le prix de l’or a atteint à un moment donné, 1260 dollars l’once avant de reculer un peu. Mais même avec ce léger recul en fin de journée, cela revenait encore à la plus forte hausse depuis plus de deux ans. Dans l’ensemble, l’or vient d’obtenir sa meilleure performance trimestrielle en 30 ans.
A chaque fois qu’une crise financière se produit, les investisseurs cherchent des valeurs refuges comme l’or qui peuvent les aider à traverser sereinement la tempête. En particulier, la demande pour l’or physique monte en flèche partout dans le monde. Il suffit de lire ci-dessous l’extrait d’un article du Telegraph intitulé « Les investisseurs s’arrachent les lingots d’or pendant les marchés financiers mondiaux dégringolent »…
BullionByPost, la plus grande entreprise britannique de vente d’Or en ligne, a déclaré qu’elle avait enregistré une vente journalière record de 5,6 millions de livres. Les traders achètent de l’or parce qu’ils craignent que le monde ne soit au bord d’une nouvelle crise financière.
Rob Halliday-Stein, le fondateur et directeur général de la société basée à Birmingham, a déclaré que la recette du jour avait déjà dépassé celle de la précédente journée record de l’entreprise d’Octobre 2014 qui était de 4,4 Millions de livres.
BullionByPost, qui prend les commandes jusqu’à un montant 25.000 livres sur le site et des montants plus élevés par téléphone, a expliqué qu’il avait reçu quelques centaines de commandes pendant la nuit et d’innombrables coups de téléphone le matin.
Pendant ce temps là, le cours du pétrole a continué de baisser vers de nouveaux plus bas. Le Jeudi 11 Février 2016, le cours du pétrole a chuté à 26,21 dollars, ce qui correspond à son plus bas niveau depuis 13 ans. Même pendant les pires moments de la dernière crise financière, le pétrole n’avait jamais été aussi bas.
Et rappelez-vous, le cours du pétrole se situait à 108 dollars le baril en Juin 2014. Depuis cette date, il a chuté d’environ 75 %.
Inutile de dire que cet effondrement aura des conséquences très graves pour l’industrie de l’énergie. Auparavant, j’avais signalé que 42 sociétés nord-américaines du secteur de l’énergie avaient fait faillite depuis le début de l’année dernière.
Mais je viens de découvrir que le chiffre réel est beaucoup plus important que cela.
Selon CNN, « 67 compagnies pétrolières et de gaz naturel des États-Unis ont fait faillite en 2015 »…
Les faillites s’accélèrent dans le secteur pétrolier américain.
Au moins 67 compagnies pétrolières et de gaz naturel aux États-Unis ont fait faillite en 2015 , selon le cabinet de conseil Gavin / Solmonese.
Cela représente une hausse de 379% par rapport à l’année précédente, lorsque le cours du pétrole était nettement plus élevé.
Le cours du pétrole s’étant effondré un peu plus ces dernières semaines, cinq autres producteurs pétroliers et gaziers ont fait faillite lors des cinq premières semaines de cette nouvelle année, selon le cabinet Haynes et Boone de Houston.
Beaucoup de gens ont tendance à penser que mes écrits sont plein de « pessimisme », mais la vérité est que je sous estime souvent la réalité. Je donne souvent un chiffre avant de découvrir plus tard qu’il est encore pire que celui que j’avais annoncé initialement.
Ce dont nous avons désespérément besoin est une remontée du cours du pétrole.
Malheureusement, l’Agence internationale de l’énergie(EIA) vient d’annoncer que ce n’est pas susceptible de se produire de sitôt…
L’Agence internationale de l’énergie (EIA) a battu en brèche mardi les espoirs d’une remontée des prix du pétrole à court terme, confirmant que le monde devrait rester submergé d’or noir face à une demande fragile.
“Dans ces conditions, le risque de baisse à court terme s’est accentué”, a estimé l’AIE dans son rapport mensuel de février, évoquant également un accroissement probable des stocks.
Et bien sûr, tout ceci sont de très mauvaises nouvelles pour les institutions financières du le monde entier.
Pendant les périodes d’euphorie, les grandes banques avaient inondé de prêts les sociétés du secteur de l’énergie. Maintenant, ces sociétés sont assises sur une montagne de dettes, et les grandes banques en ressentent les effets. Ce qui suit provient de CNN…
Ce n’est jamais bon signe lorsque les institutions financières d’un pays sont en situation de stress. Les grandes banques américaines JPMorgan Chase (JPM) et Wells Fargo (WFC) qui ont contribué à financer le boom de l’énergie ont déjà mis de côté des milliards de dollars pour couvrir des pertes potentielles attribuables aux prêts dans l’industrie pétrolière. Les investisseurs sont préoccupés par l’exposition des banques européennes aux prêts dans le secteur de l’énergie comme pour la Deutsche Bank (DB). Standard & Poor’s a averti que le taux de défaut de toutes les obligations à haut rendement liées au secteur de l’énergie est de 50 %.
En parlant de la Deutsche Bank, le prix de leur action a continué de chuter jeudi, de même que le prix des actions de la plupart des autres banques européennes.
La Société Générale a été lourdement touchée puisque le prix de son action a plongé de 12 % sur la seule journée de jeudi.
Voici à quoi ressemble la crise financière mondiale. Elle a commencé au cours de la seconde moitié de l’année 2015, et elle fait maintenant les gros titres sur toute la planète.
A ce stade, les choses vont déjà tellement si mal que les élites commencent à paniquer à propos de ce que cela pourrait signifier pour eux. Je veux que vous lisiez attentivement les deux paragraphes suivants qui proviennent d’une publication du telegraph sur laquelle je suis tombé un peu plus tôt aujourd’hui…
Nous sommes trop fragiles, financièrement et psychologiquement. Nos économies, nos cultures et nos systèmes politiques continuent de payer un lourd tribut à la grande récession. Un nouvel effondrement, surtout si il devait être accompagné d’un plan de sauvetage bancaire aux frais du contribuable, déclencherait un cataclysme, une réaction incontrôlable .
Le peuple, dont la foi dans les élites et le secteur privé a été ébranlée après 2007-09, ne pourrait tout simplement pas le supporter. Sa colère serait tellement violente que cela menacerait la survie même du libre-échange, de la mondialisation et de l’économie de marché. Il y aurait un contrôle des prix et des salaires, des taxes punitives, ultra-progressistes, une guerre civile et des peines d’emprisonnement arbitraires.
Je pense que l’auteur de cette publication a raison.
Je crois qu’une autre crise financière à l’échelle de celle de 2008 déclencherait « un cataclysme, une réaction incontrôlable».
En fait, je crois que ce que nous y allons tout droit maintenant.
Nous pouvons déjà voir la colère du peuple américain envers l’establishment avec leur soutien pour Bernie Sanders et Donald Trump.
Mais si le système financier s’effondre complètement alors il devient évident que l’ensemble des problèmes qui n’ont pas été résolus lors de la dernière crise fasse monter la frustration.
Beaucoup de gens ont cru que ce moment fatidique n’arriverait jamais, mais maintenant, on y est.
Les difficultés ainsi que les problèmes sont là dorénavant et ce n’est que le début.
Le reste de l’année 2016 promet d’être encore plus chaotique, et, finalement, cette nouvelle crise va se révéler bien pire que ce que nous avons connu en 2008.
Source: theeconomiccollapseblog