L’écart de richesse traditionnel entre les travailleurs du Québec et ceux du reste du Canada diminue. Ce ne serait cependant pas parce que le Québec s’est enrichi rapidement, mais plutôt parce que le reste du Canada s’est appauvri.
Le salaire moyen, au Québec, dans les entreprises de 200 employés et plus, s’établit à 30 $ de l’heure. Malgré un tel taux horaire moyen, plusieurs ont de la difficulté à bien faire vivre leur famille, à moins que les deux parents travaillent. Surtout que les Québécois ne regardent pas beaucoup à la dépense. Leur endettement s’élève à 155 $ pour chaque 100 $ de revenus.
L’endettement et l’inflation, jumelés à de faibles hausses de salaire, font en sorte que le pouvoir d’achat des Québécois s’est à peine amélioré de 0,1 % selon l’Institut de la statistique du Québec.
Mince consolation cependant, les travailleurs québécois sont en train de rattraper leurs collègues du reste du Canada. Quand on se compare, on constate qu’en 2015, l’écart entre les salaires du Québec et ceux de l’Alberta a rétréci. Pendant qu’ici le taux horaire moyen s’établit à 30 $/h, il est de 33 $/h en Alberta.
«Mais ça, c’était avant la crise du pétrole et la chute des prix des minéraux. Ces facteurs font en sorte que les industries créent moins d’emplois», analyse Jérôme Côté, associé délégué au sein de la firme Normandin Beaudry, spécialisée en rémunération.
Les salaires plafonnent
Selon plusieurs spécialistes, la situation n’est pas près de s’améliorer.
«Les travailleurs vivent un plafonnement de leurs revenus depuis 2008. Je ne vois pas le moment où la rémunération repartira vers le haut. La productivité québécoise est inférieure à [celle] d’autres régions canadiennes, ce qui donne moins de capacité aux organisations pour donner de meilleurs salaires», estime Jérôme Côté.
De plus en plus de Québécois sont insolvables
Les Québécois sont de plus en plus endettés, 18 070 dollars en moyenne
Souvent accusés de ne pas être suffisamment productifs, les travailleurs ne sont pas les seuls responsables de la stagnation des bénéfices des entreprises, nuance le président de la CSN, Jacques Létourneau.
«Les entreprises n’investissent pas assez pour renouveler leurs équipements technologiques. Des données indiquent qu’elles diminueront leurs investissements de 11 % en 2016. Inévitablement, ça se répercute sur le partage de la richesse», renchérit-il.
Cette dynamique a un «effet domino» sur les salaires des employés du secteur public: moins de bénéfices déclarés, moins de taxes et impôts payés par les entreprises, moins de marge de manœuvre pour hausser les salaires des employés de l’État.
La richesse sort du pays
«Le problème du réinvestissement des entreprises est plus large. On a vu dans le passé des syndicats réticents à l’entrée de nouvelles technologies, pour garder des emplois. Et on constate qu’avec l’économie numérique, bien de la richesse sort du pays, sans payer un cent d’impôts. Tout ça tire les revenus à la baisse», poursuit Jérôme Côté.
Brûler sa carte d’électeur est la meilleure chose a faire pour conserver son cerveau dans les temps futurs
Ils votent pour des imbéciles, tant pis pour eux …
Ils ne sont pas les seuls, voyez en France et en U.E….