3.7 C
Munich
vendredi, avril 19, 2024

Etats-Unis: la bulle de plus de 1000 milliards de dollars sur les prêts automobiles commence à éclater

NOS SOLUTIONS

A LA UNE

LES DERNIÈRES VIDÉOS

Soap-BubbleEst-ce que vous vous souvenez des subprimes qui avaient provoqué la dernière crise financière ?

Eh bien, cette fois-ci nous sommes confrontés à une crise des prêts automobiles à risque (ces « subprime auto loan » ou « prêts automobiles à risque » sont comme ceux de l’immobilier, ils sont souvent titrisés par les banques et redistribués aux investisseurs via divers produits financiers). Durant ces dernières années, les prêteurs automobiles étaient devenus de plus en plus agressifs, et étaient disposés à prêter de l’argent à des gens insolvables, qui n’avaient normalement pas les capacités d’acheter un nouveau véhicule. Tout comme avec les prêts hypothécaires à risque (Subprimes), cette stratégie semblait payante au début, mais maintenant la réalité économique commence à se faire sentir et de façon importante. Les taux de défaillance augmentent de plus de 10%, et les principaux prêteurs automobiles se préparent à des centaines de millions de dollars de pertes. L’Amérique croule sous les dettes, et nous sommes très certainement en train de récolter ce que nous avons semé.

La taille de ce marché de prêts automobiles est plus importante que vous ne pouvez l’imaginer. Un peu plus tôt cette année, la bulle sur les prêts automobiles avait dépassé le seuil des 1000 milliards de dollars pour la première fois

vehicule-loan-statementLes Américains n’ont jamais autant emprunté pour acheter des véhicules neufs et d’occasion, et les taux de défaillance à 30 et 60 jours ont augmenté au cours du deuxième trimestre, selon l’un des plus grands organismes d’évaluation du crédit aux Etats-Unis.

Le solde total de l’ensemble des prêts automobiles en circulation a atteint 1027 milliards de dollars entre le 1er Avril et le 30 Juin 2016. C’est le second trimestre consécutif où le montant total des prêts automobiles se situe au dessus de la barre des 1000 milliards de dollars, rapporte Experian Automotive.

Le montant moyen d’un prêt automobile vient également d’atteindre un niveau record. A 29.880 dollars, il se situe dorénavant juste en dessous des 30.000 dollars.

Afin d’essayer d’aider les gens à rembourser leur crédit, les prêteurs automobiles en sont maintenant rendus à rallonger la durée des remboursements à six voire même sept ans. A ce stade, c’est un peu comme si vous obteniez un prêt hypothécaire…

Mais même avec ces conditions assouplies, le remboursement mensuel moyen d’un prêt automobile vient d’atteindre un niveau record aux Etats-Unis avec 499 dollars.

Tel est le montant moyen d’un remboursement mensuel pour un prêt automobile aux Etats-Unis. Pour moi, c’est tout à fait consternant, parce que seul un très faible pourcentage de riches Américains sont en capacité de rembourser chaque mois 499 dollars pour un prêt automobile.

De nombreuses familles américaines faisant partie de la classe moyenne ne gagnent qu’entre 3000 et 4000 dollars par mois (avant impôts). Qui peut croire qu’ils sont en mesure de rembourser un prêt automobile de 500 dollars chaque mois ?

Tout comme ce fût le cas avec les prêts hypothécaires à risque (subprimes), les gens sont lourdement impactés et fortement mis à contribution, et la conséquence sera catastrophique pour le système financier américain.

En Janvier 2016, Philippe Béchade était très déjà préoccupé par le secteur automobile américain qui ressemble à s’y méprendre à ce qu’était les subprimes avant que la crise financière n’éclate en juillet 2007.

Et déjà, les défaillances de paiement sur les prêts automobiles à risque augmentent à des niveaux très effrayants. En Juillet, les défaillances de paiement au delà de 60 jours ont augmenté de 13 % par rapport au mois précédent et ont augmenté de 17 % par rapport au même mois de l’année précédente.

Les défaillances sur les prêts automobiles ont augmenté de 12 % par rapport au mois précédent et ont augmenté de 21 % par rapport au même mois de l’année précédente.

Nous faisons face à une énorme crise, et les principaux prêteurs automobiles mettent de côté d’énormes quantités de liquidités afin d’essayer de couvrir ces pertes. Ce qui suit provient de USA Today

dollarsDans une publication trimestrielle de la Securities and Exchange Commission, Ford a déclaré que pour la première moitié de l’année 2016, elle avait provisionné 449 millions dollars pour des pertes sur créances, une augmentation de 34% par rapport à la première moitié de l’année 2015.

General Motors a signalé dans une publication similaire qu’elle avait mis de côté 864 millions de dollars pour pertes sur créances pour la première moitié de l’année 2016, ce qui équivaut à une hausse de 14% par rapport à la même période de l’année précédente.

Pendant ce temps là, d’autres grandes entreprises se sont également inquiétées au sujet de la santé économique du consommateur moyen américain. Il suffit de vérifier ce qu’avait déclaré l’autre jour, le directeur général de Dollar General, Todd Vasos, à ce sujet

33% des Américains n’arrivent même plus à subvenir à leurs besoins élémentaires

Je sais que lorsqu’on observe la population américaine dans son ensemble, on pourrait croire que les choses s’améliorent. Mais quand vous commencez vraiment à rentrer dans le détail et que vous regardez ce noyau de consommateurs qui ont un pouvoir d’achat plus faible et qui sont nos clients, et bien pour eux, je peux vous dire que les choses ne s’améliorent pas et au contraire, elles ont même tendance à se détériorer. Et la situation se détériore de plus en plus vite pour eux, puisque les loyers comme les soins de santé augmentent toujours plus rapidement.

Le marché boursier semble laisser croire que tout va bien (pour le moment), mais les très mauvais chiffres économiques racontent une histoire totalement différente. Ce que nous vivons en ce moment ressemble énormément à 2008, et cela inclut de grandes institutions qui pourraient s’effondrer sans prévenir. Ce mardi, nous avons appris que l’institut technique privé américain « ITT Technical Institute » avait immédiatement arrêté ses activités et qu’elle avait fermer tous ces campus. L’extrait de cet article provient du Los Angeles Times

itt-tech-shutdownLa société qui exploite cette chaîne d’écoles à but lucratif, l’une des plus importantes du pays, a annoncé qu’elle allait fermer définitivement tous ses campus à l’échelle nationale. Elle a pointé du doigt la récente décision du Département de l’Education des Etats-Unis qui interdit dorénavant à « ITT Technical Institute » d’inscrire de nouveaux élèves qui bénéficient d’une aide financière fédérale.

« Il y a deux trimestres, des rumeurs circulaient sur les problèmes qu’allaient rencontrer l’école, mais ils nous avaient expliqué que tous ceux qui étaient déjà inscrits seraient autorisés à terminer leurs formations », a déclaré Wiggins, qui travaille comme directeur adjoint dans une entreprise familiale de pièces automobiles et qui avec ITT espérait obtenir de nouveaux débouchés.

« Est-ce que je suis en colère ?… Oui, et je suis même plus qu’en colère »

Suite à cette fermeture, 35.000 étudiants se sont retrouvés d’un coup abandonnés à leur sort et environ 8000 employés ont perdu leur emploi.

Voilà ce qui arrive lors d’une crise économique majeure. N’importe quelle grande institution (ici le Département de l’Education des Etats-Unis) qui se retrouverait en difficulté peut du jour au lendemain prendre une décision qui mettra en péril tous ceux qui dépendaient directement d’elle. Dans les prochains mois, nous verrons beaucoup d’autres exemples comme celui-ci.

Déjà, certaines des plus grandes sociétés américaines ont supprimé des milliers d’emplois en 2016. Ces licenciements massifs sont comme des signaux d’alerte avertissant que de grandes difficultés se profilent. Par conséquent, surveillez de près ces sociétés.

Pour tout vous dire, au départ, nous nous attendions (y compris moi-même) à un déclin économique bien plus rapide que ce que à quoi nous avons assisté jusqu’à maintenant. Mais une chose est sûre, c’est que ce n’est pas prêt de s’arrêter.

Et il est indéniable que le décor est planté pour que la prochaine crise fasse passer celle de 2008 pour un simple pique nique. Notre dette publique a presque doublé depuis que Barrack Obama est arrivé à la Maison Blanche. La dette des entreprises a doublé, la dette sur les prêts étudiants a franchi le seuil des 1000 milliards de dollars, la dette sur les prêts automobiles a elle aussi franchi la barre des 1000 milliards de dollars, et la dette totale des ménages américains a franchi la barre des 12.000 milliards de dollars.

Nous vivons dans la plus grande bulle d’endettement de toute l’histoire, et de nombreux signaux indiquent que cette gigantesque bulle est en train de commencer à éclater. Et Lorsqu’elle finira vraiment par le faire, les conséquences seront bien pires que ce que la plupart des gens n’osent l’imaginer.

Source: theeconomiccollapseblogLire les précédents articles de Michael Snyder

19 Commentaires

  1. « Le montant moyen d’un prêt automobile vient également d’atteindre un niveau record. A 29.880 dollars, il se situe dorénavant juste en dessous des 30.000 dollars. »

    Tout ceci est ABSURDE !
    Je connais le marché automobile US : les prix des véhicules neufs y sont très bas, VRAIMENT TRES BAS. Je vais vous donner quelques exemples qui vont vous laisser RÊVEUR :
    – Ford Mustang débute à 22.000 € avec un V6 de 3.7 litres de 300 CV !
    – Ford F150 à 23.000 € avec un V6 de 3.5 litres et 285 CV !
    – Dodge Charger V6 de 3.6 et 300 CV pour seulement 24.000 €… A 29.000 € vous aurez le V8 de 5.7 litres et près de 400 CV sous le pied !!!
    – Dodge Durango pour 27.000 € avec lui aussi un V6 et 300 CV !
    – Chez Cadillac les prix commencent à 30.000 € !
    – GMC : le Canyon de 200 CV vaut 18.000 € et le Sierre vaut 24.000 € avec près de 300 CV.
    – Chez Lincoln, le MKC (gros SUV) est à 30.000 € avec 250 CV.

    Vous voyez donc que les gens se payent des véhicules bien plus onéreux que les modèles que je cite !
    Ils ont donc accès à des véhicules de >400 CV MAIS POURQUOI FAIRE ???

    C’est un choix qui ne se valide pas aisément quand on connait la répression routière aux USA…

    • Vous avez sans doute raison quant au pris des voitures ! Mais avez vous pris le temps de voir la réalité sociale américaine, pas celle des films et des séries TV, la réalité du monde du travail de base… Croyez vous que les travailleurs et ouvriers américains puissent se payer des voitures à 22.000 dolars, un peu moins ou plus !? D’où, apparemment ce que explique l’article, comme le marché stagnait par manque d’achats, on a fait de très bons crédits à des gens qui ensuite ne peuvent pas payer… La situation est plus contrôlée chez nous question crédit, mais quand on y regarde de plus près, quel ouvrier avec un salaire moyen ou un SMIG peut-il se payer ne serait-ce qu’une voiture neuve ou d’occasion de 10.000€ !? AllezEugénie, soit vous êtes une nantie qui n’a pas de problèmes d’argent, soit vous avez mal évalué le sujet !!! Revoyez votre copie !

      • Je crois que c’est vous qui n’avez pas compris son message !
        Elle dit juste que les gens achètent des véhicules bien au dessus de leurs besoins. Un endettement inutile.
        En quoi pouvez vous dire qu’Eugénie est une nantie ?
        Vous délirez complètement en frisant l’insulte et si elle connait si bien le marché automobile des USA il y a fort à parier qu’elle connaît aussi très bien le pays, les gens, les lois et les us et coutumes.
        Et vous ?

  2. Comment imaginer qu’un système aussi pernicieux puisse être durable ????
    L’article ne précise aucunement les bénéfices qu’ont engendré ces prêts accordés à des gens qui n’en avaient pas les moyens !!!
    Il est grand temps que les individus qui ont provoqué ce Rackett en subissent les conséquences !!!!

  3. Moi mon Char a 11 ans et il roule encore. Je l’ai acheter neuf sur 60 mois, Ce n’est pas vrai qu’apres 6 ans un vehicule n’est pus bon comme Bechalde raconte ici.

    • Quelle était la valeur de revente de votre véhicule à la sortie du concessionnaire?

      Perte sêche de 20 à 30 %..

      Alors au bout de 4 ans, il ne vaut plus que le quart de sa valeur. Quand la banque saisira ce véhicule, et que le marché de la revente de véhicule se sera effondré, mais qu’il restera 55% du prêt à rembourser? La banque fera soit faillite, sera soit renflouée, saisira soit les comptes des épargnants. Et votre véhicule ira à la casse…

  4. J’ai sorti ma calculette, ça représente 20 millions de voitures à 50000.00$ pour une population totale de 320 millions de personnes.
    L’Europe compte environ 520 millions de personnes, la règle de trois nous donne 32.5 millions d’automobiles soit, la bagatelle de 1625 milliards $ de bulles potentielles.
    Vivez serein, vivez sans crédits.
    A propos,
    j’ai une Ford fiesta à vendre (Am 91, 3 portes, blanches, sp95, 4cv, 840k/kms, Ct vierge, pneus hivers (usure 10%), radiocassette Alpine, housse de sièges simili cuir, pas d’airbag mais des appuies tête ) 200 euros seulement, une affaire! J’allais oublier, elle dort au garage.
    Contactez la modé. merci

    • Seul problème, il n’y aura plus de transport pour les amener jusqu’en France, et puis l’essence manquera pour un temps indéterminé, cerise sur le gâteau, il est fort probable que les tensions préexistant là-bas commencent à prendre la forme d’une guerre civile larvée, ou pas larvée du tout, tout dépendra.

  5. Chaque crise a eu ses particularité, celle-ci, bien qu’il ne s’agisse pas d’une crise mais d’un effondrement, a la caractéristique d’avoir été prévue depuis le début, soit en 2008, ainsi je me souviens de Monsieur Lordon qui, dès cette date, avait prévenu, dans l’émission « Ce soir ou jamais », que « les banques se ramasseront à la petite cuillère de l’euro symbolique ».
    De ce fait, tout fut mis maladroitement en place pour tenter d’en éloigner le spectre, ce qui ne fit qu’en éloigner l’échéance, d’où ma crainte que cette ruine universelle qui vient sera d’autant plus rapide et destructrice.
    Après l’industrie mondiale, maintenant c’est le système des crédits qui est touché, ce qui est logique.
    Bien que la Chine, à l’été 2015 puis au début de cette année, avait elle aussi subit de forts désagréments de même type, mais moins fragilisée que les U.S.A., elle pu, momentanément, s’en sortir sans trop de dégâts, ce n’était qu’un avertissement sans frais.
    Donc, suivant l’industrie et les crédits, il devrait logiquement y avoir bientôt des soucis avec les monnaies, ainsi pourrions-nous imaginer d’apprendre que l’euro monterait très fortement vis à vis du dollar.
    Si cela se passait ainsi, cela voudrait plutôt dire que le dollar subirait une chute spectaculaire, il faudrait, pour comprendre si ça se passerait vraiment comme cela, d’apprécier le niveau de la monnaie U.S. avec celui d’un certain nombre de pays comme la Chine, justement, mais aussi de la Grande-Bretagne, la Suisse et de bien d’autres, de là nous saurions de ce qu’il en sera.
    Enfin bref, dès ce moment là nous pourrons nous dire que le système économique globalisé sera forclos, que cela se passe comme je l’ai suggéré ou d’une toute autre manière, mais de ses trois composants, industriel, des emprunts et des monnaies, il faudra, me semble-t-il, qu’ils soient tous trois touchés pour que celui-ci cesse son fonctionnement.
    Enfin, me semble-t-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Accès illimité à des livres gratuits - Cliquez pour en profiter !

LES PLUS POPULAIRES 🔥