Un grand bol d’air pour les Français, et pour de nombreux secteurs économiques… La deuxième phase de l’assouplissement des restrictions a eu lieu hier avec la réouverture des terrasses des cafés et restaurants et le redémarrage des cinémas, lieux culturels, centres commerciaux et magasins non essentiels fermés depuis des semaines. Le couvre-feu a été repoussé à 21 h.
Après avoir bu hier matin un café en terrasse avec Jean Castex, Emmanuel Macron a salué « un petit moment de liberté retrouvée », tout en appelant les Français à « rester prudent » face au coronavirus, dont le ministre de la Santé Olivier Véran espère être débarrassé fin 2021.
Mais la reprise, en revanche, à en croire le gouvernement, est déjà là. Alors qu’hier, les terrasses des cafés et restaurants ont été prises d’assaut, que les cinémas et les magasins ont fait le plein, le ministre de l’Économie s’est voulu optimiste. « Cette fois-ci, c’est la bonne ». « En 2021, c’est la plus forte croissance depuis cinquante ans. L’investissement est au rendez-vous », a-t-affirmé, jurant garder « beaucoup de sang-froid ».
De son côté, la Commission européenne prévoit une hausse de 5,7 % du PIB français en 2021 et de 4,2 % en 2022. La France connaîtrait alors l’une des croissances les plus fortes de la zone euro avec l’Espagne (5,9 % en 2021 et 6,8 % en 2022), devant l’Allemagne dont le PIB est attendu en hausse de 3,4 % en 2021 et 4,1 % en 2022. Toutefois, explique l’exécutif européen, « les perspectives économiques en 2021 et 2022 seront largement dépendantes de la capacité des programmes de vaccination à maîtriser la pandémie et la rapidité avec laquelle les gouvernements lèveront les restrictions ».
Alors faut-il être confiant dans cette reprise ? Ou bien faut-il s’inquiéter des possibles freins ? L’envolée des prix des matières premières et des coûts de transports, la fin des aides d’Etat, ou encore la pénurie de main d’œuvre que connaissent déjà certains secteurs comme l’hôtellerie-restauration pourraient perturber la prévision d’une croissance supérieure à 5 % cette année. Certains s’inquiétant d’ailleurs déjà d’un possible retour de l’inflation en Europe. Et compte tenu de l’endettement du pays, n’est-ce pas une reprise à crédit ? Pourquoi la BCE alerte-t-elle sur les risques élevés de crise financière ? Enfin quelles peuvent être les conséquences du krach mondial des cryptomonnaies et du bitcoin hier ?
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