La finance est un domaine en constante évolution . Soumis à une forte concurrence, le secteur connaît un développement dynamique en France comme ailleurs, en raison de la globalisation. La clientèle ayant recours aux services des traducteurs est variée et nécessite des critères spécifiques au secteur.
Parmi les clients des fournisseurs de services linguistiques, comme nous l’explique Ofer Tirosh, le PDG de l’agence de traduction Tomedes, on retrouve aussi bien de grandes entreprises internationales que des PME, voire des particuliers, chacun pouvant avoir recours à différents types de services adaptés aux métiers de la Finance.
Les enjeux de la traduction financière
Devenir traducteur pour un tel marché requiert le niveau de spécialisation le plus élevé, car il implique de nombreux métiers et secteurs du champ économique. Quels sont les documents dont doivent se charger ces traducteurs?
Traduire les comptes d’une entreprise
Récemment, l’agence de traduction Tomedes a été mise au défi de traduire les comptes d’une entreprise en vue d’une réunion stratégique. Grâce aux services d’une traductrice experte, la cliente a reçu un travail impeccable malgré le délai restreint, comme c’est souvent le cas dans la profession.
Panorama de la traduction de documents financiers
Le marché de la finance se divise en une multitude de sous-domaines de spécialisation :
- La finance d’entreprise et internationale ;
- Les marchés monétaires et boursiers ;
- Les banques d’investissement ;
- La bourse ;
- La comptabilité ;
- Les assurances ;
En évoluant dans le domaine de la traduction économique et financière, vous rencontrerez les documents suivants :
- Des comptes d’entreprise ;
- Des documents d’informations clés pour l’investisseur (DICI) ;
- Des analyses techniques et fondamentales en bourse ;
- Des rapports d’audit ;
- Des fichiers bancaires ;
- Des documents de gestion du risque et d’actifs ;
- Des textes de fusion et d’acquisition ;
Le parcours du traducteur en devenir
Pour devenir professionnel, vous devez vous former dans la traduction et la finance. Que vous adoptiez un parcours ou l’autre, cette double compétence est nécessaire pour traduire des documents financiers.
Dans un parcours classique, le traducteur est titulaire d’un master de traduction. Si vous souhaitez devenir traducteur financier, assurez-vous de choisir un master de traduction technique ou spécialisée.
Votre diplôme en poche, lancez-vous sur le marché de la traduction. Petit à petit, vous vous spécialiserez dans le domaine de la finance : suivez l’actualité économique et financière, familiarisez-vous avec la terminologie, faites des recherches complémentaires, etc.
Certains adoptent la démarche inverse : issu du domaine économique et financier, le traducteur en devenir s’oriente alors vers une formation de traduction.
Les meilleures pratiques du traducteur financier
Le Journal OpenEdition souligne qu’il s’agit d’une tâche « complexe et difficile », un véritable défi au quotidien pour les traducteurs. Un travail de fond, allié à de solides compétences de base, constitue la recette pour devenir traducteur financier professionnel . Vous l’aurez compris, cela ne s’improvise pas.
La veille financière
Le marché de la finance évolue sans cesse. Si le traducteur se déconnecte quelques jours de l’actualité, des erreurs risquent d’apparaître dans ses traductions, faute d’un contexte actualisé. Pour plus de précision, étendez votre veille à l’actualité économique et juridique.
Le développement de compétences spécifiques
Le secteur de la finance est complexe. Comprendre la terminologie ne suffira pas à en éclaircir tous les mécanismes. Les traducteurs professionnels, qu’ils exercent en tant qu’indépendants comme au sein d’agences de traductions, doivent être de fins connaisseurs du domaine, au même titre que les experts financiers.
L’une des spécificités de traduction dont font face les agences en France, réside dans ses nombreux anglicismes. L’expérience vous permettra de trancher entre conserver le terme anglais ou le traduire.
Le respect de la confidentialité
“Les documents financiers sont fréquemment soumis aux normes de confidentialité les plus strictes : aucune entreprise ne souhaite diffuser le détail de ses comptes au grand public”, affirme Tirosh, PDG de Tomedes.
“Par ailleurs”, poursuit Tirosh, “les traducteurs financiers sont généralement soumis à une clause de confidentialité, qui peut exiger la mise en place d’une sécurité informatique renforcée”.
La présentation du document
Un traducteur financier professionnel est reconnu pour sa rigueur. La présentation du document en est souvent le reflet. Le traducteur doit maîtriser des outils spécifiques en fonction du type de document et des logiciels utilisés par le client.
Les destinataires d’une traduction financière
Avant de traduire, posez-vous la bonne question : pour qui traduisez-vous ?
La traduction des chiffres
Dans un document financier, traduisez les chiffres au même titre que les mots. D’après l’Université de Rennes 2, toute erreur est rédhibitoire. Selon la langue et la région de votre public, vous devez adapter l’espacement entre les chiffres, l’écriture de la décimale, le format de la date, etc. Rien qu’entre le Royaume-Uni et les États-Unis, les sources d’erreur sont nombreuses.
Le niveau d’expertise
Adaptez votre langage à votre public. Les particuliers n’ont aucune raison de connaître le champ lexical de la finance, mais peuvent éventuellement solliciter vos services au moment d’investir en bourse. Privilégiez les équivalents courants aux termes techniques, ou étoffez les termes complexes pour faciliter leur compréhension.
En revanche, si vous avez affaire à un négociateur financier ou un trader, n’hésitez pas à démontrer votre maîtrise de la terminologie.