Face aux évènements récents, nous avons sollicité Patrick Artus, conseiller économique de Natixis, afin qu’il livre sur Synapses son analyse sur les récentes faillites bancaires aux Etats-Unis et ce qu’elles impliquent en termes de perspectives de politique monétaire et de marché.La semaine passée, trois banques américaines ont bu le bouillon, générant de fortes turbulences sur les marchés financiers. Les bancaires se retrouvent au cœur de la tourmente et le spectre d’une crise systémique resurgit.Tout a commencé le 8 mars avec l’annonce outre-Atlantique de la faillite de la Silvergate Bank, banque de taille relativement modeste, emportée par la chute de son plus gros client, l’acteur majeur des cryptos, FTX.Le vendredi suivant, la Silicon Valley Bank (SVB), 16e banque américaine, dont le gros de la clientèle est constitué de start-ups et de fonds de capital-risque, lui emboitait le pas et abaissait à son tour pavillon, non sans avoir révélé deux jours avant ses difficultés financières, que matérialisait une perte de 1,8 milliard de dollars résultant de la vente forcée de certains de ses actifs -, ce qui a semé un vent de panique parmi ses clients, menant le 9 mars à des demandes de retrait de 42 milliards de dollars, qu’elle n’était évidemment pas en mesure d’honorer. Face à la gravité de la situation et au risque de contagion, la FDIC, régulateur bancaire américain, a pris le contrôle de la SVB et d’une troisième banque en train de sombrer, la Signature Bank, assaillie, elle aussi, de demandes de retraits. Afin d’éviter un « bank run » et tenter de juguler l’hémorragie, le régulateur américain a décidé de garantir l’ensemble des dépôts et a créé le Bank Funding Term Program, un instrument qui cherche à éviter que les banques pour honorer les demandes de retrait émanant de leurs déposants ne soient obligées de vendre à perte leurs portefeuilles de bons du Trésor, dont la valeur a régressé en raison de la hausse des taux orchestrée par la FED dans son combat contre l’inflation.Est-ce que ces mesures seront suffisantes pour éteindre l’incendie ? Est-ce que d’autres banques, notamment de grandes banques généralistes, qui ont vu leur cours dégringoler dès le lundi suivant les évènements, sont susceptibles de subir le même sort ? Est-ce que le secteur bancaire américain sera l’épicentre d’un nouveau séisme de grande magnitude susceptible de provoquer un krach boursier alors que les marchés accusent déjà de fortes baisses ?
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Ce que vous allez y apprendre :
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. Quels sont les « Actifs Anti Traçabilité »
. Où placer son argent pour se protéger des Etats
. Les vrais placements Anti-Crise (il n’y a pas que l’or…)
. Avoir une réserve de valeur anonyme et intracable (non, ce n’est pas le Bitcoin !)
. Et bien plus encore !