Pendant des décennies, le dollar américain a été le roi incontesté des devises mondiales, mais maintenant des changements spectaculaires se produisent. La Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil, l’Arabie saoudite et d’autres pays font de très grands pas qui leur permettront de devenir beaucoup moins dépendants du dollar américain dans les années à venir. C’est vraiment une mauvaise nouvelle pour nous, car avoir la première monnaie de réserve du monde nous a permis de profiter d’un niveau de vie massivement gonflé. Une fois que nous aurons perdu ce statut, nos modes de vie seront bien différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. Malheureusement, la plupart des Américains ne comprennent rien de tout cela. Même si nos dirigeants ont traité la stabilité de notre monnaie avec un mépris total ces dernières années, la plupart des Américains supposent simplement que le dollar régnera toujours en maître dans le monde entier. Pendant ce temps, une grande partie de la planète se prépare à un avenir dans lequel le dollar Américain sera beaucoup moins important qu’il ne l’est actuellement. Voici 7 signes indiquant que la dédollarisation mondiale vient de passer à la vitesse supérieure…
#1 Les pays BRICS représentent plus de 40 % de la population mondiale totale et près d’un quart du PIB mondial. Alors le fait qu’ils travaillent à développer une « nouvelle monnaie » devrait nous inquiéter tous grandement…
Le vice-président de la Douma d’État russe, Alexander Babakov, a déclaré le 30 mars que le bloc BRICS d’économies émergentes – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – travaillait à l’élaboration d’une « nouvelle monnaie » qui sera présentée au prochain sommet de l’organisation à Durban.
« Le passage aux règlements en monnaies nationales est la première étape. La prochaine consiste à assurer la circulation du numérique ou de toute autre forme d’une monnaie fondamentalement nouvelle dans un avenir proche. Je pense que concernant les BRICS, la volonté de réaliser ce projet sera annoncée, de tels travaux sont en cours », a déclaré Babakov en marge du Forum des affaires sur le partenariat stratégique russo-indien pour le développement et la croissance.
Babakov a également déclaré qu’une monnaie unique pourrait probablement émerger au sein des BRICS, et que celle-ci serait liée non seulement à la valeur de l’or mais aussi à « d’autres groupes de produits, des éléments de terres rares ou des sols ».
# 2 Deux des pays BRICS, la Chine et le Brésil, viennent de « conclure un accord pour échanger dans leur propre monnaie« …
Le renminbi chinois accélère l’expansion de son utilisation mondiale, une tendance qui contribuera à construire un système monétaire international plus résilient, moins dépendant du dollar américain et plus propice à la croissance du commerce, ont déclaré jeudi des experts.
Ils ont commenté après que la Chine et le Brésil – deux grandes économies émergentes et membres du BRICS – auraient conclu un accord pour échanger dans leurs propres devises, abandonnant le dollar américain comme intermédiaire.
L’accord permettra à la Chine et au Brésil de mener directement leurs transactions commerciales et financières massives, en échangeant le RMB contre du real et vice versa, au lieu de passer par le dollar, a rapporté mercredi l’Agence France-Presse, citant le gouvernement brésilien.
#3 Lors d’une réunion la semaine dernière en Indonésie, les ministres des Finances des pays de l’ASEAN ont discuté des moyens « de réduire la dépendance au dollar américain, à l’euro, au yen et à la livre sterling« …
Une réunion officielle de tous les ministres des finances et gouverneurs des banques centrales de l’ANASE a débuté mardi 28 mars en Indonésie. En tête de l’ordre du jour figurent des discussions visant à réduire la dépendance vis-à-vis du dollar américain, de l’euro, du yen et de la livre sterling pour les transactions financières et à passer à des règlements en devises locales.
La réunion a évoqué des efforts visant à réduire la dépendance à l’égard des principales devises grâce au programme de transactions en monnaie locale (LCT). Il s’agit d’une extension du précédent système de règlement en monnaie locale (LCS) qui a déjà commencé à être mis en œuvre entre les membres de l’ANASE.
#4 Dans une décision qui a d’énormes implications pour le « pétrodollar », l’Arabie saoudite vient d’accepter de devenir un « partenaire de dialogue au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai« …
L’agence de presse publique saoudienne a déclaré que, lors d’une session présidée par le roi Salman bin Abdulaziz, le cabinet saoudien a approuvé mardi un mémorandum accordant à Riyad le statut de partenaire de dialogue au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai – une alliance politique, sécuritaire et commerciale qui répertorie La Chine, la Russie, l’Inde, le Pakistan et quatre autres pays d’Asie centrale en tant que membres à part entière.
L’organisation compte en outre quatre États observateurs – dont l’Iran – et neuf partenaires de dialogue, dont l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Il a son siège à Pékin et est dirigé par le chinois Zhang Ming en tant que secrétaire général.
# 5 Les Chinois viennent de terminer leur tout premier commerce de gaz naturel liquéfié qui a été réglé en monnaie chinoise au lieu de dollars américains…
La Chine vient de conclure son premier commerce de gaz naturel liquéfié (GNL) réglé en yuan, a annoncé mardi la Bourse du pétrole et du gaz naturel de Shanghai.
Le géant chinois du pétrole et du gaz « CNOOC » et « TotalEnergies » ont conclu le premier échange de GNL sur la bourse avec règlement en devise chinoise, a indiqué la bourse dans un communiqué publié par « Reuters ».
Le commerce portait sur environ 65 000 tonnes de GNL importées des Émirats arabes unis (EAU), a ajouté la Shanghai Petroleum and Natural Gas Exchange.
#6 Le gouvernement indien propose sa monnaie comme « alternative » au dollar américain dans le commerce international…
L’Inde proposera sa monnaie comme alternative commerciale aux pays confrontés à une pénurie de dollars à la suite du resserrement le plus important de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine depuis des décennies.
Faciliter le commerce de la roupie pour les pays confrontés au risque de change les aidera à « résister aux catastrophes », a déclaré le secrétaire au Commerce Sunil Barthwal lors d’une annonce sur la politique de commerce extérieur de l’Inde vendredi à New Delhi.
#7 L’Arabie Saoudite a en fait accepté d’accepter des shillings kenyans comme moyen de paiement pour les expéditions de pétrole vers le Kenya au lieu de dollars américains…
Le président kenyan William Ruto a signé un accord avec l’Arabie saoudite pour acheter du pétrole en shillings kenyans au lieu de dollars américains.
Alors que le taux de change de la devise américaine atteignait 145,5 shillings en raison de la demande accrue des importateurs, le président Ruto a accusé les cartels pétroliers de stocker des dollars américains en réponse à la crise, provoquant des pénuries de carburant dans tout le Kenya.
Il y a 10 ans, rien de tout cela ne serait arrivé.
Mais maintenant, le changement se produit à un rythme absolument époustouflant.
À ce stade, John Carney avertit qu’une fracture des réserves de change mondiales est « inévitable »…
« Ce n’est pas seulement une menace sérieuse, je pense que c’est inévitable. Nous sommes passés par trois étapes, comme vous l’avez dit, après la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis étaient la plus grande économie du monde. Dans les années 1970, la banque mondiale est devenue essentiellement la centrale du dollar. Avec la chute de l’Union soviétique, le monde entier, plus ou moins, est tombé sous la domination du dollar américain… »
« Cela s’éloigne maintenant. La Chine et la Russie commencent à construire un bloc monétaire alternatif », a expliqué John Carney dimanche.
Malheureusement, je suis d’accord avec lui.
Alors que les relations des États-Unis avec la Russie et la Chine continuent de se détériorer, ces deux nations auront une très forte incitation à pousser encore plus loin la dédollarisation.
Et c’est vraiment une mauvaise nouvelle pour les États-Unis, car notre monnaie est la source de notre puissance économique et c’est la chose la plus importante que nous exportons.
C’est une histoire d’une importance monumentale, mais malheureusement la plupart des Américains croient encore que nos dirigeants savent exactement ce qu’ils font et qu’ils ont tout sous contrôle.
Source: theeconomiccollapseblog
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