L’Allemagne continue d’être secouée par des grèves qui perturbent l’ensemble de ses réseaux de transport, alors que les salariés exigent d’importantes augmentations de salaire pour aider à compenser la flambée de l’inflation des prix déclenchée par la création monétaire de la banque centrale, les sanctions occidentales contre la Russie et les politiques énergétiques profondément défectueuses de l’Allemagne.
Jeudi, les membres du syndicat « Verdi » ont quitté les aéroports de Düsseldorf, Hambourg et Cologne. Cela a entraîné l’annulation de quelque 700 vols et, alors que la grève se poursuit jusqu’à vendredi, touchera près de 100 000 personnes, selon l’association aéroportuaire ADV.
Vendredi, les agents de sécurité de l’aéroport de Stuttgart se joindront à la grève généralisée.
Ce n’est que le début de la misère ce vendredi en Allemagne : le syndicat EVG a appelé à une grève nationale des transports de 3 heures du matin à 11 heures du matin, gelant ainsi les voyages qui prennent habituellement le train ou le bus, ce qui va mettre un frein visible dans la vie des banlieusards, sans parler des touristes pris dans le pétrin.
Le service ferroviaire national de la Deutsche Bahn a déclaré que l’impact serait énorme et s’étendrait au-delà des heures de la grève elle-même. « L’EVG a complètement perdu son sens des proportions et ne vise que le chaos », a déclaré Martin Seiler, membre du conseil des ressources humaines de la « Deutsche Bahn ».
« Pas un seul train ne circulera », a déclaré sur « Reuters » le représentant d’EVG, « Cosima Ingenschay ». La « Deutsche Bahn » l’a confirmé, mettant en avant que tous les services longue distance ont été annulés et que peu de trains de banlieue fonctionneront.
Le taux d’inflation d’une année sur l’autre en Allemagne en mars s’est établi à 7,3 %. C’est une décélération modeste par rapport au taux de 8,7 % observé en janvier et en février. Cependant, mars a vu une hausse fracassante de 22,3 % des prix alimentaires, contre 20,2 % en janvier et 21,8 % en février.
EVG demande une augmentation de salaire de 12% pour ses 230 000 membres. « Verdi » est à la recherche de primes pour les nuits de travail, les week-ends et les jours fériés. « Le travail dans les aéroports doit devenir plus attractif afin de pouvoir garder les spécialistes de la sécurité aérienne de manière à recruter de nouveaux afin d’éviter des temps d’attente plus longs pour les vacanciers », a déclaré à DW le représentant de Verdi, Wolfgang Pieper.
Une méga-grève similaire d’une journée a frappé l’Allemagne fin mars. Cependant, en faisant monter la pression, un autre représentant a menacé que la prochaine grève allait s’étende sur plusieurs jours.
Le bilan cumulé augmente, car plus de 900 000 passagers ont dû reporter ou annuler des voyages aériens jusqu’à présent cette année. L’impact du bus et du train est sûrement bien supérieur à cela.
Source: zerohedge
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