Le 16 octobre 2024, le député Jean Paul Mattéi a déposé un amendement visant à modifier le calcul des plus-values immobilières, un sujet qui suscite déjà de vives inquiétudes. Ce projet de loi de finances (PLF) est décrit comme un véritable « concours Lépine des taxes » par Michel Barnier, et son avenir reste incertain alors qu’il est en débat à l’Assemblée nationale. L’amendement proposé remet en question les abattements pour durée de détention, qui permettent de réduire la plus-value imposable lors de la vente d’un bien immobilier. Actuellement, lorsqu’un bien est vendu, la plus-value est calculée en tenant compte du prix d’achat, des frais de notaire et des travaux effectués.
Le député suggère de supprimer ces abattements et de les remplacer par un calcul fondé sur l’inflation, ce qui pourrait désavantager de nombreux propriétaires. Par exemple, si un bien acheté en 2005 pour 100 000 € est vendu aujourd’hui pour 325 000 €, l’application du nouveau calcul pourrait entraîner une plus-value imposable bien plus élevée qu’actuellement, avec une taxation à 30 % sur cette plus-value.
Cette modification pourrait ainsi favoriser les spéculateurs immobiliers, en rendant plus avantageux pour eux de vendre rapidement. Paradoxalement, alors que l’objectif est de freiner la spéculation, les personnes revendant dans un court délai bénéficieraient de conditions fiscales plus favorables.
En conclusion, cet amendement semble mal pensé, et son impact pourrait être négatif pour les propriétaires immobiliers. Une réflexion plus approfondie et des calculs rigoureux sont nécessaires avant de mettre en œuvre de telles modifications fiscales. Des conseils fiscaux sont également proposés pour aider à optimiser la gestion du patrimoine immobilier.
