L’année 2024 met en lumière de profonds déséquilibres sur les marchés financiers. Les indices américains, tels que le S&P 500 et le Nasdaq, affichent des hausses respectives de 26,48 % et près de 30 % depuis le début de l’année. Ces performances, principalement tirées par les valeurs technologiques, ont été amplifiées récemment par l’élection de Donald Trump. Toutefois, la flambée des indices à Wall Street aboutit à des valorisations particulièrement élevées, incitant à la prudence. Les États-Unis restent le choix privilégié des investisseurs… mais à quel prix ?
Vincent Mortier, directeur des gestions chez Amundi, alerte sur les risques d’une concentration excessive des portefeuilles autour des méga-capitalisations américaines, largement alimentée par l’investissement avec levuer que pratiquent les particuliers aux Etats-Unis. Cette dynamique, bien que soutenue par un contexte économique plutôt favorable, pourrait être contrariée avec l’application de certaines mesures phares du programme de Donald Trump, mesures qui pourraient, de par leur nature inflationniste, justifier un resserrement monétaire imprévu.
À l’inverse, des régions comme l’Europe ou l’Asie, souvent sous-pondérées dans les portefeuilles, présentent, à en croire le directeur des gestions d’Amundi, peut-être des opportunités encore largement inexploitées.
Où se situent les vraies opportunités dans les marchés actions ? Faut-il céder à l’euphorie des indices américains ou au contraire explorer d’autres horizons ?
Vincent Mortier insiste sur la nécessité d’une diversification raisonnée, loin des consensus trop confortables. Dans un monde où les anomalies économiques, les valorisations extrêmes et les déséquilibres géopolitiques sont omniprésents, la clé réside dans une approche nuancée et adaptée.