Le 2 avril, Donald Trump a surpris les marchés en annonçant une vague inédite de droits de douane. Près de 100 % des importations américaines sont désormais concernées. Reuters évoque un changement commercial d’une ampleur inédite depuis un siècle. Dans ce contexte d’instabilité, l’achat d’or s’impose comme une solution de protection patrimoniale.
Les places boursières ont immédiatement réagi. De Tokyo à Francfort, la panique a gagné les investisseurs. La volatilité s’installe durablement. Ce basculement remet en cause les règles du commerce mondial. Protéger son épargne devient urgent, et l’or conserve un rôle clé dans cette stratégie.
L’Europe, déjà affaiblie par les crises successives, semble déstabilisée. La France, en particulier, peine à affirmer sa position dans cette guerre économique. Face à l’unilatéralisme américain, l’Union européenne cherche encore sa ligne. Dans un monde multipolaire, sécuriser une partie de ses actifs avec de l’or physique reste judicieux.
Simultanément, la guerre en Ukraine continue de redessiner les rapports de force. Les négociations stagnent, tandis que les sanctions et contre-sanctions s’accumulent. La Russie, elle, se tourne vers les BRICS. L’or, au cœur des stratégies économiques des BRICS, devient un enjeu géopolitique majeur.
Le 8 avril, plusieurs experts réunis à Paris par QG ont tenté d’y voir plus clair. Caroline Galactéros, Nicolas Meilhan et David Teurtrie ont analysé les conséquences globales de ce tournant historique. La coopération accrue entre les puissances émergentes laisse entrevoir un nouvel ordre monétaire. Anticiper ce basculement en investissant dans l’or, c’est se prémunir contre la perte de valeur des devises.
Enfin, la montée en puissance des BRICS pourrait se traduire par la création d’un système monétaire alternatif. Certains évoquent déjà un retour de l’or comme socle de confiance. Cela remettrait profondément en cause l’hégémonie du dollar. Face à l’érosion du système actuel, l’or redevient une valeur stratégique à long terme.