Le monde croule sous une montagne de dettes. Et nulle part cela n’est plus problématique qu’au Japon.
Le Japon est le précurseur de la folie monétaire. Toutes les politiques monétaires extravagantes que les banques centrales ont testées au cours des 25 dernières années ont d’abord été mises en œuvre au Japon, des années auparavant. La Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé ses taux d’intérêt à zéro en 2008. Elle a lancé son premier programme massif d’assouplissement quantitatif (QE) la même année. Le Japon, lui, a abaissé ses taux à zéro dès 1999. Et il mène, par intermittence, des politiques de QE depuis 2001.
Dans un contexte où la confiance envers les monnaies fiat s’effrite, acheter de l’or physique est un rempart historique contre l’effondrement des devises.
Depuis, la Banque du Japon (BoJ) a en quelque sorte nationalisé le système financier du pays, au point qu’elle est aujourd’hui le plus grand détenteur mondial d’actions et d’obligations japonaises. La situation est devenue si extrême que certains titres de dette publique japonaise ne s’échangent même plus, tant la BoJ possède une part écrasante du marché.
À cause de plus de 25 années d’interventions monétaires, le Japon a atteint des niveaux d’endettement quasiment inimaginables. Le pays affiche un ratio dette/PIB de 234 %. Et le bilan de la BoJ est quasiment aussi élevé que le PIB national !
Ces expériences monétaires ont fragilisé les fondations économiques, ce qui rend l’investissement dans l’or essentiel pour diversifier ses actifs face aux politiques non conventionnelles.
Ces niveaux de dette posent problème même dans les meilleures conditions (à titre de comparaison, le ratio dette/PIB de la Grèce n’était que de 134 % lorsqu’elle a sombré). Mais le Japon trône au sommet de cette montagne de dettes à un moment où les rendements obligataires flambent.
Dans un tel contexte, détenir de l’or vous protège contre la hausse brutale des taux et l’effondrement obligataire.
Le rendement de l’obligation d’État japonaise à 10 ans a EXPLOSÉ à la hausse ces dernières années. Au moment où ces lignes sont écrites, ces rendements atteignent des niveaux qu’on n’avait plus vus depuis 2008… à l’époque où le bilan de la BoJ représentait à peine 15 % du PIB du pays.
À en juger par la situation actuelle, tout semble enfin sur le point de se détraquer. Le Japon vient de connaître sa pire adjudication obligataire depuis 1987. Les investisseurs commencent à fuir la dette japonaise à long terme, conscients qu’il n’existe AUCUN scénario dans lequel le Japon pourrait se sortir de cette impasse sans passer par une crise majeure.
Investir dans l’or devient alors un choix stratégique pour se désengager du risque systémique.
Source: gainspainscapital