Alors que le président brésilien Lula tente de faire pression sur Emmanuel Macron pour valider l’accord UE-Mercosur, la contestation agricole prend de l’ampleur en Europe. En France, en Espagne et en Pologne, les agriculteurs montent au front contre des importations jugées déloyales et destructrices.
Un accord explosif entre l’UE et le Mercosur
Lula veut conclure à tout prix. Attendu à la tête du Mercosur, il a déclaré qu’il ne quitterait pas son poste sans avoir finalisé le traité avec l’UE. Mais en France, la résistance est vive. La FNSEA appelle Macron à former une minorité de blocage au sein du Conseil européen.
“Cet accord serait une catastrophe pour nos filières bœuf, volaille et sucre”, alerte la FNSEA, évoquant une menace directe pour la souveraineté alimentaire européenne.
Les syndicats agricoles exigent trois garanties claires : réciprocité des normes, traçabilité des produits importés et étiquetage renforcé. “Nous tirons la sonnette d’alarme !”, prévient Alain Carre, responsable du secteur sucre.
En Espagne, l’importation de blé ukrainien fait déborder le silo
À Madrid, des centaines d’agriculteurs espagnols manifestent contre l’invasion des céréales ukrainiennes, vendues en dessous des coûts de production. Le chiffre est brutal : 1 milliard d’euros de pertes estimées en 2024 pour les producteurs espagnols.
Ils refusent également le maïs transgénique sud-américain, bien moins cher mais jugé non conforme aux standards locaux.
En Pologne, la colère gronde aussi
Les Polonais ne sont pas en reste. À Krążkowy, les agriculteurs ont dénoncé le silence du gouvernement et l’inaction de Bruxelles. Pour eux, il faut rétablir les droits de douane d’avant-guerre, sous peine de voir l’agriculture polonaise s’effondrer.
“Ce traité Mercosur, c’est un crachat au visage des agriculteurs !” s’insurge Krzysztof Olejnik.
Stanisław Barna appelle à la résistance : “Si vous ne vous battez pas pour vous, personne ne le fera à votre place !”
Macron freine, Lula insiste
Lors de leur conférence commune, aucune percée majeure. Macron a réaffirmé son opposition à l’accord en l’état, exigeant des clauses miroirs ou des mesures de sauvegarde pour garantir le respect des normes européennes.
En conclusion
Face à la libéralisation commerciale, les agriculteurs européens n’acceptent plus de subir. Ils réclament une politique commerciale cohérente, respectueuse de leurs efforts et de leurs standards de production. Leur message est clair : la survie de l’agriculture européenne n’est pas négociable.
