Pendant que les médias occidentaux s’affolent à l’idée que la Chine déploie deux porte-avions dans le Pacifique, on oublie un petit détail : ces navires… naviguent au large de ses propres côtes.
Une menace ? Non. Juste un État souverain qui fait ce que l’Amérique fait depuis des décennies : projeter sa puissance.
Deux porte-avions chinois dans le Pacifique = alerte rouge médiatique
Le New York Times résume l’hystérie : « En signe de la montée en puissance militaire de Pékin, deux porte-avions chinois ont été envoyés loin de la côte pour des manœuvres conjointes. »
Le Japon a aussitôt réagi, en surveillant de loin les exercices près d’Iwo Jima, à 1 200 km de la Chine… mais à 8 000 km des États-Unis. Rappel : cette zone est truffée de bases américaines depuis la Seconde Guerre mondiale.
Deux porte-avions chinois, onze côté USA
Le ton est donné : deux bâtiments chinois en mer = provocation.
Mais que dire des onze porte-avions nucléaires américains qui sillonnent le monde 365 jours par an, escortés de destroyers et de sous-marins ?
Et si la Chine faisait simplement ce que font les grandes puissances depuis toujours ?
L’hypocrisie occidentale, version XXL
Ce que Washington fait dans le détroit de Taïwan avec ses navires de guerre, ou ce que l’OTAN vient faire dans le Pacifique avec l’Italie qui envoie son unique porte-avions jouer les cowboys près de Guam, c’est du « maintien de l’ordre ». Mais quand Pékin répond en modernisant sa marine, ça devient une « menace pour la stabilité mondiale ».
Le dernier en date ? Le Fujian, troisième porte-avions chinois, entre bientôt en service. Un quatrième est déjà en construction. Normal. Parce que voir les USA menacer la Chine en permanence et multiplier les exercices avec le Japon, l’Australie ou la Corée du Sud, ça crée une légère inquiétude à Pékin…
Peut-on encore prétendre que la Chine n’a rien à craindre ?
Alors oui, la Chine muscle sa marine. Oui, elle pousse ses navires un peu plus loin. Et non, elle ne le fait pas sans raison. Entre les provocations militaires dans le détroit de Taïwan, les sanctions économiques, les bases US en Asie, et maintenant l’OTAN qui veut jouer au shérif dans le Pacifique, il est difficile de reprocher à Pékin de vouloir défendre ses intérêts.
La vraie question : combien d’Américains savent seulement situer Taïwan sur une carte ?
Peut-être qu’ils s’en soucieront quand la production des semi-conducteurs s’arrêtera… et qu’il faudra ranger l’iPhone.
En résumé :
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Double standard médiatique : ce que fait la Chine = danger, ce que font les USA = normal
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Projection de puissance : toutes les grandes puissances le font
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Contexte stratégique ignoré : les bases US encerclent la Chine, mais c’est elle qu’on accuse d’escalade
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L’OTAN dans le Pacifique ? Une provocation à peine masquée