La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly a lancé une déclaration des Nations Unies qui plaide pour des mesures afin de protéger ce qu’elle appelle « l’intégrité de l’information » et lutter contre la « désinformation ».
Mme Joly a lancé la Déclaration mondiale sur l’intégrité de l’information en ligne conjointement avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères Hanke Bruins Slot lors de l’Assemblée générale des « Nations Unies » à New York le 20 septembre.
« L’intégrité de l’information est essentielle pour contribuer à garantir la solidité des processus démocratiques et à protéger les droits fondamentaux », déclarent une déclaration conjointe du Canada et des Pays-Bas.
« L’érosion de l’intégrité de l’information, y compris la propagation de la désinformation, affaiblit la force de l’engagement démocratique. »
Dans un discours prononcé le 20 septembre, Mme Joly a déclaré que la déclaration est une « étape concrète vers l’établissement de normes mondiales en matière de désinformation, de désinformation et d’intégrité de l’information », a rapporté le « National Post ».
S’adressant à l’ONU le même jour, Mme Bruins Slot a déclaré que l’environnement émergent en ligne rend difficile la détermination de ce qui est véridique et de ce qui ne l’est pas.
« Chaque jour, le monde est inondé de désinformation et de fausses informations. Les progrès rapides de la technologie, en particulier de l’IA générative, rendent de plus en plus difficile la distinction entre les faits et la fiction », a-t-elle déclaré.
Le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie, le Japon et la Corée du Sud font partie des 30 pays qui ont signé cette déclaration.
La déclaration promeut des concepts tels que le respect du « droit à la liberté d’opinion et d’expression, ainsi que la liberté de rechercher, de recevoir et de communiquer des informations ».
Il est indiqué que les signataires doivent « prendre des mesures actives pour lutter contre la désinformation et la désinformation ciblant les femmes, les personnes LGBTIQ+, les personnes handicapées et les peuples autochtones ».
Il est également rappelé que les signataires à « s’abstenir de restreindre indûment les droits de l’homme en ligne, en particulier la liberté d’opinion et d’expression, sous couvert de lutte contre la désinformation », et à « promouvoir et respecter le pluralisme des médias et du journalisme, et à protéger l’accès au contenu médiatique comme un mesure pour contrer la désinformation.
Stratégies multiples
Ces dernières années, le gouvernement fédéral a lancé un certain nombre de projets pour lutter contre la « désinformation », la « désinformation » et ce qu’il considère comme des idéologies extrémistes.
Certaines initiatives sont le résultat d’efforts de collaboration internationale visant à façonner le flux d’informations, tandis que d’autres ont été conçues plus près de chez nous.
La participation du Canada au Mécanisme de réponse rapide, établi par les dirigeants du G7 lors du Sommet du G7 de 2018 à Charlevoix , au Québec, surveille l’environnement de l’information numérique. Son objectif est d’encourager la coopération entre les pays membres afin de fournir une réponse coordonnée à la « désinformation parrainée par des États étrangers » et à « l’évolution des menaces étrangères contre la démocratie ».
Le gouvernement libéral a adopté des lois pour façonner l’espace de l’information, les projets de loi C-18 et C-11 ayant été adoptés au cours des derniers mois.
La loi sur les informations en ligne, le projet de loi C-18, adoptée en juin, a été présentée comme une tentative de défendre la démocratie en renforçant les médias traditionnels en difficulté avec l’argent des grandes technologies.
En réaction à la nouvelle législation, « Meta » a restreint l’accès des Canadiens au contenu d’actualité de ses flux, afin d’éviter de partager ses revenus avec les médias mainstream. Google a menacé de prendre des mesures, mais ne l’a pas encore fait.
Le gouvernement libéral a également adopté le projet de loi C-11, la Loi sur la diffusion en continu en ligne, afin de stimuler le contenu canadien et de réglementer certains aspects de la diffusion en continu en ligne et des médias sociaux.
Un nouveau projet de loi visant à lutter contre les « préjudices en ligne » est également en préparation, mais il ne semble pas être une priorité législative pour le gouvernement pour le moment.
Source: zerohedge