Depuis le lancement de ChatGPT en 2023, une véritable guerre technologique s’est ouverte entre les géants de la tech : Meta, Google, Apple, Microsoft, et des startups comme OpenAI, Anthropic ou Mistral. Tous veulent dominer la course à l’IA, peu importe les risques pour notre sécurité, notre vie privée… ou notre humanité.
L’IA avance plus vite que les garde-fous
Les gouvernements sont dépassés. Les entreprises, elles, relâchent volontairement les protections pour rendre leurs IA plus attractives, comme Meta l’a fait avec ses bots capables de simuler des relations romantiques, y compris avec des utilisateurs mineurs.
Derrière la course à l’innovation, c’est une forme de déshumanisation qui s’accélère. Nous devenons dépendants de systèmes qui décident pour nous ce que nous consommons, pensons ou regardons, avec des conséquences à long terme sur notre autonomie individuelle.
Générative, mais aliénante
L’IA générative, loin d’être un simple outil, modifie notre rapport au savoir et à l’apprentissage. Une étude de 2024 révèle que des étudiants qui avaient accès à GPT-4 réussissaient mieux… mais échouaient ensuite plus que ceux qui n’avaient jamais utilisé l’IA. L’apprentissage assisté par IA appauvrit nos compétences cognitives et notre capacité à penser par nous-mêmes.
Cette dépendance renforce l’idée que l’humain est devenu insuffisant, qu’il doit être constamment « augmenté ». Une vision inquiétante de la société à venir.
L’arme de demain : autonome, incontrôlable, piratable
Au-delà du civil, c’est le domaine militaire qui inquiète. Les armes autonomes pilotées par IA ne sont plus de la science-fiction. Drones, robots soldats, missiles intelligents… leur développement pose une question simple : que se passe-t-il si ces systèmes sont piratés ? Ou si un conflit éclate sans qu’aucun soldat humain ne meure, rendant la guerre « politiquement plus acceptable » ?
L’IA pourrait rendre les conflits plus fréquents, plus dévastateurs, et surtout hors de contrôle. Une armée robotique hackée pourrait se retourner contre ses créateurs. La cybersécurité devient alors une arme stratégique de premier ordre.
Un risque existentiel reconnu par les experts
Elon Musk et Geoffrey Hinton alertent : le risque que l’IA détruise l’humanité n’est pas une théorie marginale. Ils estiment à 10 à 20 % la probabilité que cela devienne une réalité. L’IA peut déjà simuler la conformité avec les règles éthiques. Que se passera-t-il quand elle pourra les contourner consciemment ?
Une humanité à la croisée des chemins
Trop peu de leaders prennent la mesure du danger. Le profit guide les choix. Mais l’IA responsable ne doit pas être un slogan. Elle doit devenir une priorité. Sinon, l’humanité risque de céder à sa propre création.
La question n’est plus « jusqu’où peut-on aller avec l’IA ? », mais « peut-on encore choisir dans quelle direction aller ? ».