Les cinq semaines réglementaires sont presque terminées. Les soldes d’été, qui se terminent mardi soir, se concluent sur un bilan très mitigé. En dépit d’un soleil omniprésent et de rabais importants, l’augmentation du volume des ventes n’a pas permis de redresser les recettes.
«Ce n’est pas très bon. On devrait finir entre 0 et -3% en valeur», estime Aude de Moussac, experte consommation du cabinet Kurt Salmon.
«La chaleur en juillet a certes aidé certains commerçants, notamment dans les centres commerciaux, mais en a pénalisé d’autres, particulièrement dans les centres de villes petites et moyennes, où, faute de magasins climatisés, les clients ont souvent préféré rester chez eux», indique-t-elle.
Trois semaines après le début des soldes, lancées le 24 juin, l’Institut français de la mode faisait état d’un recul global de 3% des recettes.
Pour les grandes chaînes, «on devrait finir sur une tendance stable par rapport à l’an dernier», juge Didier Simon de Bessac, président de la Fédération des enseignes de l’habillement (FEH). «Après un début un peu poussif (-10% sur les cinq premiers jours), la chaleur a probablement aidé à redresser un peu la barre, mais sans pour autant permettre un retour à une tendance positive», dit-il.
«Pour nos marques, les soldes ont marché très moyennement et le bilan risque d’être négatif de plusieurs points», estime Daniel Wertel de la Fédération du prêt-à-porter féminin.
Paris privilégiée
Seuls les commerçants parisiens observent «une certaine embellie» par rapport à des saisons précédentes jugées catastrophiques, note la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris-Ile de France : 55% se déclarent satisfaits de leur activité, contre 44% l’an dernier.
Cette année, le beau temps et les fortes chaleurs ont clairement aidé, de même que les touristes. Ces éléments ont permis aux grands magasins, dont les Galeries Lafayette, ou aux magasins …