Au cours du mois de novembre, le réseau immobilier MeilleursAgents a enregistré une baisse de prix inhabituelle des petites surfaces parisiennes. En cause : une augmentation des mises en vente qui serait notamment une conséquence de l’encadrement des loyers mis en place en août dernier.
« À Paris en novembre, les prix ont baissé en moyenne de -0,5% avec un grand écart entre l’évolution des prix des petites surfaces (1 et 2 pièces) qui baissent très fortement (-1,1%) et ceux des grandes surfaces (3 pièces et plus) qui augmentent de +0,3% », résume MeilleursAgents dans son dernier baromètre mensuel des prix de l’immobilier.
Ce baromètre est « basé sur les promesses de vente signées entre le 1er et le 30 novembre 2015 qui se transformeront en actes authentiques dans les 3 prochains mois », rappelle le réseau d’agences, ce qui en fait un indicateur avancé de l’évolution des prix de l’immobilier.
L’encadrement des loyers en serait la cause
La baisse du prix des petites surfaces et la hausse des grandes surfaces à Paris est un phénomène tout à fait opposé à celui observé au cours des derniers mois. Jusqu’ici, les prix au mètre carré des petites surfaces avait tendance à monter alors que les prix des grandes surfaces étaient mal orientés.
Pour Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.com, « L’encadrement des loyers et la hausse prochaine des droits de mutation à Paris ont un impact direct sur l’évolution des prix des petites surfaces. Les investisseurs semblent vendre en réaction aux nouvelles conditions du marché parisien. La conséquence immédiate est une baisse assez spectaculaire des prix moyens des studios et deux-pièces dans Paris suite à un afflux de mises en vente face à une demande qui reste atone ».
Conjoncture relativement défavorable pour la demande
MeilleursAgents explique en effet : « La demande d’immobilier, qui est l’élément essentiel de reprise de l’activité et de progression des prix sur le marché, dépend essentiellement de facteurs macroéconomiques. Sur le front de l’emploi, la timide embellie de septembre a été brutalement contredite par les très mauvais chiffres d’octobre. L’inversion de la courbe du chômage est donc loin d’être acquise ».
Autre élément à avoir en tête : « Les récents événements auront un impact certain sur la consommation des ménages ainsi que sur le tourisme étranger à Paris et dans les principales grandes villes de France, au moins à court terme. Cette situation ne devrait pas trop impacter le marché immobilier, mais il est encore trop tôt pour en tirer des conséquences pour l’ensemble de l’année 2016. Malgré les taux bas et les annonces du Gouvernement (élargissement du PTZ à l’ancien à rénover), la mécanique de reprise tourne à faible régime et ne laisse pas augurer de changement majeur à court et moyen terme ».