Premier artiste à décrocher un contrat de 100 millions de dollars, PRINCE est aussi l’une des premières stars de la pop à s’être levé contre «l’esclavagisme» des grandes sociétés de production musicale.
Prince n’aura pas simplement légué une oeuvre inclassable et protéiforme: le multi-instrumentiste disparu jeudi 21 avril a également été la première star mondiale à croiser le fer avec les grandes majors musicales pour conquérir sa liberté commerciale et artistique.
«Les contrats musicaux sont comme, je vais dire le mot, de l’esclavagisme»: les récents propos du Kid de Minneapolis, rapportés par la radio américaine NPR, disent tout de son aversion et de son mépris pour une industrie musicale dont il a tenté de s’affranchir en misant sur la scène. «Je dirais à n’importe quel jeune artiste: ne signe pas», avait-il ajouté.
C’est de loin avec la Warner Music que l’affrontement aura été le plus âpre, causant quasiment sa perte commerciale et le conduisant pendant plusieurs années à renoncer à son légendaire nom d’artiste.
Ironie du sort, c’est cette même major qui le repéra, l’enrôla dans son catalogue en 1977 alors qu’il n’avait que 18 ans et, surtout, lui donna le temps de parfaire son art jusqu’à son premier succès planétaire 1999, paru en 1982.
C’est aussi la Warner qui, pendant douze ans (1985-1992), aida financièrement Prince à mettre sur pied son propre label, Paisley Park Records, sur lequel il fit signer de jeunes talents, telle la percussionniste Sheila E et de vielles gloires comme le pape du P-Funk George Clinton ou la chanteuse Mavis Staples.
Quelques-uns de ses titres les plus connus. . .
1 – Purple Rain
2 – When Doves Cry
3 – Kiss