Dans un élan quelque peu optimiste, NBC a rapporté vendredi que l’emploi avait bondi en février. Plus précisément, la masse salariale non agricole totale a augmenté de 379 000 d’embauches, mois après mois, ce qui est supérieur à l’augmentation prévue qui était de 210 000 emplois.
Comme toujours, ce genre de nouvelles peut sembler formidable, présentée ainsi, mais à y regarder de plus près, cette fameuse croissance au niveau de l’emploi n’est en réalité, pas si positive que ce que les médias mainstream veulent pourtant nous faire croire. De plus, s’il on analyse scrupuleusement l’état de ces nouveaux emplois, au cours de ces derniers mois, on voit très clairement qu’il n’y a jamais eu de véritable reprise économique en forme de « V », comme celle qui nous avait été pourtant promise au printemps dernier.
Certains se souviennent peut-être de toutes ces discussions autour de cette reprise économique en forme de « V » qui alimentaient la une de nombreux journaux l’année dernière. C’était à l’époque où l’on nous assurait que deux semaines, ou peut-être deux mois – suffirait pour ralentir la propagation du Covid-19 – et permettrait de remettre l’ensemble de l’économie en marche, en imaginant que le confinement ainsi que les fermetures des entreprises repousserait miraculeusement le virus, et la Fed pourrait enfin envisager de mettre fin à tous ses plans et programmes de relance, afin que tout aille pour le mieux.
En juin, CNBC a annoncé qu’il y avait une reprise économique en forme de « V » tout en comparant les chiffres avec les très mauvais mois de mars et d’avril derniers.
Mais ensuite, cet élan d’optimisme s’est arrêté, du moins en ce concerne l’emploi.
Par exemple, si la croissance de l’emploi d’un mois à l’autre en février peut sembler impressionnante, les Etats-Unis restent très loin de l’emploi total à cette période de l’année dernière. En février de l’année dernière, avant que les effets des confinements ne commencent à se faire sentir, l’emploi total aux Etats-Unis dépassait le chiffre des 152 millions. Après la poussée de l’emploi en février, on atteignait le chiffre de 143 millions, soit toujours en baisse de 9 millions. En d’autres termes, l’emploi total est toujours là où il était en 2015.
Oui, les Etats-Unis ont regagné 13 millions d’emplois depuis le creux de la crise en avril 2020. Mais comme nous pouvons le voir sur le premier graphique, l’emploi total a baissé depuis novembre dernier, et n’a augmenté que de 200 000 au cours des quatre derniers mois. Ce n’est pas exactement une poussée de quoi que ce soit. Et ce n’est certainement pas quelque chose qui ressemble à une reprise économique en forme de « V ». Cela ressemble plus à une version très hebdomadaire d’une reprise en forme d’aller-retour que certains avaient prédit l’année dernière. Sauf que s’il on suit cette courbe étrange, on obtient plutôt un segment assez plat.
Et puis, il y a les totaux de l’assurance-chômage. Les nouvelles demandes d’allocation chômage ont oscillé entre 700 000 et 800 000, chaque semaine, au cours des cinq derniers mois. A vrai dire, même s’il y a eu un semblant d’amélioration l’été dernier, il faut avouer que la tendance générale n’est absolument pas vers une reprise économique et encore moins en forme en « V ».
Il faut cependant remarquer que les nouvelles demandes d’allocation chômage sont passées de 5,1 à 4,2 millions.
Dans les deux cas, les totaux se maintiennent à un niveau d’une récession sans précédent. Au cours de la Grande Récession, par exemple, les demandes habituelles ont culminé à 6,6 millions. Les demandes ont totalisé 1,7 million en 2020 avant le début de la récession.
Le taux de chômage est également resté obstinément élevé parmi ceux qui effectuent des demandes dans le cadre du programme d’aide en cas de pandémie. Début janvier, le total des demandes d’allocation chômage au titre de la PUA (Pandémic Unemployement Assistance) était de 8,3 millions, poursuivant une longue tendance à la baisse. Au début du mois de mars, les demandes d’allocations habituelles n’étaient tombées qu’à 7,3 millions.
C’est un progrès, mais combiné à l’assurance-chômage régulière, cela signifie qu’il y a encore plus de dix millions d’américains qui reçoivent une forme d’assurance-chômage, ce qui ne suggère guère une reprise solide.
Le taux de chômage reste également extrêmement élevé. Le taux de chômage global de février a été signalé comme tombant à 6,2%. C’est certainement une amélioration par rapport au taux élevé d’avril 2020 de 14,8%.
Mais comme c’est souvent le cas, le taux global masque une réalité plus complexe par rapport au taux de chômage.
Bien que le taux officiel soit de 6,2%, Heather Long du Washington Post note que Neel Kashkari de la Fed du Minnisota a admis que le taux de chômage réel est d’environ 9,5%.
En d’autres termes, le calcul officiel du chômage exclut un grand nombre de personnes qui aimeraient avoir un emploi, mais qui ont abandonné et ont cessé de chercher du travail. Beaucoup d’autres ne sont techniquement au chômage que temporairement, mais dans la pratique, ils sont sans emploi. Les données officielles indiquent que bon nombre de ces personnes sont sans emploi.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a également admis que le taux de chômage était probablement proche de 10% en janvier. Sans surprise, Kashkari ne prévoit aucun décollage pour l’économie avant 2022.
Compte tenu de tous ces éléments, il est assez clair que les Etats-Unis sont toujours en pleine récession au niveau de l’emploi.
Pourtant, CNBC nous dit que l’économie va mieux parce que les totaux du PIB pourraient monter en flèche d’après les données du premier trimestre à venir. La croissance économique au premier trimestre pourrait atteindre 10%, a proclamé triomphalement CNBC, affirmant que l’économie a rebondi et est prête à défier mêmes les attentes les plus optimistes.
Mais à moins que quelque chose ne change beaucoup dans la situation de l’emploi, nous devrons commencer à regarder le PIB comme nous regardons les cours des actions : quelque chose qui reflète beaucoup d’optimisme et de croissance dans certains secteurs même si l’économie ne fonctionne plus vraiment normalement, bien loin des préoccupations liées aux finances personnelles et des perspectives d’embauches pour des millions d’américains ordinaires.
Source: zerohedge
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