La prise de contrôle imminente du marché du travail américain par les robots a désormais un groupe commercial pour représenter ses intérêts. Cela s’appelle « l’Association for Advancing Automation », ou A3, et selon eux, 2021 a été une année florissante pour les ventes : il y a eu un nombre incroyable de robots qui ont rejoint la main-d’œuvre américaine l’année dernière et ce, comme jamais auparavant. Et 2022 promet de battre ces chiffres avec une marge solide, car les premières indications suggèrent que le marché du travail a connu une autre contraction due au COVID en janvier.
Des entreprises à travers l’Amérique du Nord ont dépensé plus de 2 milliards de dollars pour près de 40 000 robots en 2021, alors que de larges pans de la main-d’œuvre humaine ont soudainement été immobilisés par le COVID et que les blocages écrasants de l’économie ont entravé non seulement aux États-Unis, mais dans le monde entier – provoquant une offre sans précédent – chaîne qui a accru les ravages à l’intérieur du moteur du commerce mondial.
Et avec la demande, en l’occurrence, qui augmente maintenant plus que jamais, les pénuries de plus en plus fréquentes dans les magasins à travers le pays ont clairement indiqué : il est temps d’introduire des robots.
Et selon les données A3 citées par Reuters, les entreprises d’Amérique du Nord ont dépensé 2 milliards de dollars pour quelque 40 000 robots en 2021. Les robots sont allés travailler dans un nombre croissant d’industries, s’étendant bien au-delà de leur base historique dans le secteur automobile.
Comme l’a dit avec tant d’éloquence le chef des ventes d’une entreprise de « logistique » robotique, les humains ont besoin de nourriture, de sommeil et d’une bonne santé pour travailler. Pour les robots, rien de tout cela n’est indispensable.
« Avec le travail humain, ce qu’ils produisent dépend de s’ils ont faim ou s’ils sont fatigués ou s’ils ont pris leur café », a déclaré Brian Tu, directeur des revenus de « DCL Logistics » à Fremont, en Californie, qui a commencé à installer des robots sur le commerce électronique en lignes d’exécution pendant la pandémie. Les robots sont extrêmement rapides et ne prennent pas de pauses.
Les usines et autres utilisateurs industriels ont commandé 39 708 robots en 2021, soit 28 % de plus qu’en 2020, selon l’A3. Le précédent record annuel de commandes de robots avait été établi en 2017, lorsque les entreprises nord-américaines avaient commandé 34 904 robots d’une valeur de 1,9 milliard de dollars.
Et il existe d’autres signes de l’influence croissante de la robotique sur la main-d’œuvre, comme son utilisation croissante dans un plus large éventail d’industries.
Pas plus tard qu’en 2016, il y a eu deux fois plus de robots qui ont été vendus aux constructeurs automobiles qu’à tous les autres secteurs industriels réunis. Mais en 2020, d’autres entreprises ont éclipsé les constructeurs automobiles en tant qu’acheteurs de machines avancées, et la part des robots allant aux entreprises non automobiles a encore augmenté en 2021.
La liste des industries qui ont connu la plus forte augmentation dans l’utilisation des robots correspond à celles qui ont connu les plus grandes perturbations de la pandémie : les usines de transformation des aliments et le commerce électronique (car la demande d’emballages a grimpé en flèche).
Le commerce électronique est un autre secteur à croissance rapide. Chez DCL, qui compte cinq centres de traitement des commandes aux États-Unis et en ouvrira bientôt un sixième, les lignes qui ont des robots peuvent fonctionner avec moins de personnel, tout en produisant 200 % de plus, selon Tu.
« Nous avons encore des employés qui travaillent autour des robots », a-t- il ajouté, « mais nous pouvons réduire la main-d’œuvre d’environ de moitié ».
Mais en mettant de côté la question de l’efficacité, le principal moteur de l’automatisation dans le secteur manufacturier reste la nécessité face à une pénurie d’employés.
« Le principal moteur de l’automatisation est la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier », a déclaré Joe Campbell, directeur principal du développement d’applications chez Universal Robots, une unité de « Teradyne Inc » (TER.O), basée au Massachusetts, spécialisée dans les cobots. Et la pandémie n’est pas le seul facteur à l’origine de ce changement. « Universal » estime que 2 000 baby-boomers prennent leur retraite chaque jour dans le secteur manufacturier, privant les usines de leur expertise de vétéran.
Alors que nous attendons que le dernier nombre d’emplois NFP soit publié demain, les employeurs avaient 10,9 millions de postes vacants, nominalement en dessous du record de 11,1 millions du début de 2021. Il y a maintenant un nombre sans précédent de 1,7 emplois ouverts pour chaque chômeur, et au moins un décideur politique à la Réserve fédérale – le président de la Fed de St. Louis, James Bullard – voit le taux de chômage américain tomber en dessous de 3% cette année pour la première fois depuis les années 1950.
Source: zerohedge
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