Certaines personnes pensaient que les marchés financiers mondiaux ne seraient pas en vraiment affectés par la guerre en Ukraine. Ces gens-là ont eu tort. Cette semaine, les investisseurs ont été extrêmement surpris. Les cours des actions plongent, les prix des matières premières deviennent complètement fous et l’angoisse s’est abattue sur Wall Street. Le fait que cette guerre ait modifié de façon permanente les conditions économiques et financières commence à se faire sentir, et il est probable que le niveau de panique continuera de monter dans les jours à venir.
À ce stade, les gens ordinaires dans la rue ne discutent que du prix du pétrole. Il y a quelques heures à peine, il a brièvement grimpé à 139 dollars le baril…
Les contrats à terme sur le brut américain ont bondi de 6 % pour s’échanger à 123 $ le baril. Le Brent, la référence mondiale, a brièvement atteint 139 dollars le baril avant de redescendre à 125 dollars. C’est tout de même un bond de plus de 35% en seulement un mois.
Nous savions tous que le prix du pétrole allait augmenter, mais très peu d’entre nous s’attendaient à ce genre de bond dramatique aussi rapidement.
Et à mesure que le prix du pétrole augmente, le prix moyen de l’essence aux États-Unis augmente également. Selon « Gas Buddy », le record de tous les temps vient d’être battu pour la toute première fois depuis 2008…
Le prix national moyen de l’essence aux États-Unis a battu aujourd’hui le record existant, réécrivant le record absolu à 4,104 $ le gallon d’aujourd’hui, selon « GasBuddy », la principale plateforme d’économies de carburant qui permet aux conducteurs nord-américains d’économiser le plus d’argent sur l’essence. Le précédent record historique a été ramené en 2008 à 4,103 $ le gallon, juste avant la Grande Récession américaine et la crise du logement. Le prix national moyen du diesel s’approche également d’un nouveau record, maintenant à 4,63 $ le gallon, susceptible de battre le record de 4,846 $ le gallon au cours des deux prochaines semaines.
C’est assez incroyable, certains investisseurs s’attendent à ce que les choses s’aggravent encore plus, voire beaucoup plus dans les semaines à venir…
Les prix pour acheter des options d’achat à des prix plus élevés ont bondi lundi alors que le marché évaluait la possibilité d’une coupure de l’approvisionnement en provenance de Russie, l’un des plus grands exportateurs mondiaux. Plus de 1 200 contrats pour l’option d’achat de contrats à terme sur le May Brent à 200 dollars le baril se sont négociés lundi, selon les données d’ICE Futures Europe. Les options expirent le 28 mars, trois jours avant le règlement du contrat. Le prix pour les acheter a bondi de 152 % à 2,39 $ le baril.
Une option d’achat de 150 $ le baril pour le contrat Brent de juin a doublé par rapport à vendredi, selon ICE, tandis que le coût des options d’achat de 180 $ a bondi de 110 %.
Cela n’arrivera peut-être pas immédiatement, mais je crois que nous finirons par voir le pétrole s’échanger à 200 dollars le baril.
Bien sûr, les Russes sont encore plus pessimistes. Ils nous disent qu’il pourrait en fait atteindre 300 $ le baril.
Au lieu de faire quelque chose pour résoudre cette crise, l’administration Biden continue d’agir comme si nous vivions dans une sorte de monde imaginaire. Lundi, la vice-présidente Kamala Harris n’arrête pas d’encourager tout le monde à passer aux véhicules électriques…
« Nous sommes tous au milieu d’un tournant. Nous avons les technologies pour passer à une flotte à zéro émission », a déclaré Harris lors de l’annonce. « Nous pouvons faire face à la crise climatique et développer notre économie en même temps. »
Peut-être que quelqu’un devrait expliquer à Harris que la grande majorité des Américains ne peuvent pas se permettre d’acheter un nouveau véhicule électrique en ce moment.
La plupart d’entre nous allons devoir nous débrouiller avec les véhicules que nous avons en ce moment, et faire le plein d’essence de nos véhicules va effectivement devenir de plus en plus compliqué.
Pendant ce temps, les contrats à terme sur le blé ont de nouveau fermé atteints des sommets lundi…
Parmi les autres produits de base, le type qui compte réellement lorsque l’on considère les troubles sociaux et les révolutions, les contrats à terme sur le blé ont de nouveau fermé à un niveau record de 1 425 $, ce qui se traduit par un niveau record de 12,94 $ le boisseau, avec la crainte que la production de l’Ukraine et de la Russie ne soit interrompue.
Le prix du blé est de plus en plus élevé.
Hier, quand j’ai prévenu que nous nous dirigions vers une crise alimentaire mondiale sans précédent, je n’exagérais pas du tout.
L’ère du pain bon marché est révolue. Il ne faudra pas longtemps avant que cinq dollars pour une miche de pain soient considérés comme une bonne affaire, et je vous encourage donc à vous approvisionner maintenant.
J’ai averti qu’il y aurait une famine mondiale prochainement dans « Lost Prophecies », et j’en ai averti à nouveau dans « 7 Year Apocalypse » . Ce n’est pas un jeu, et les choses contre lesquelles tant d’entre nous ont mis en garde commencent à se produire sous nos yeux.
Les autres matières premières augmentent encore plus vite que le prix du blé.
Ce qui est impensable, c’est que le prix du nickel a augmenté de 82 % à un moment donné lundi…
Les prix du nickel ont grimpé de 82% à 52 700 dollars la tonne métrique, le plus élevé des 35 ans d’histoire des contrats négociés à la Bourse des métaux de Londres, alors que les craintes concernant les approvisionnements russes ont déclenché une contraction historique selon Bloomberg.
Le métal a ajouté plus de 22 700 $ pour se négocier à un niveau record de 52 700 $ la tonne métrique. Cela s’appuie sur la hausse de 19% du nickel la semaine dernière alors que les banques ont réduit leur exposition aux fournisseurs russes de matières premières en raison des sanctions occidentales et que les expéditeurs, tels que « Maersk », restent à l’écart des ports russes et ukrainiens.
82 % en une journée !
Le nickel est utilisé dans d’innombrables produits. Vous le trouverez dans des piles, en acier inoxydable, dans des pièces de monnaie et même dans des cordes de guitare.
Et il s’avère que la Russie est un acteur important dans l’industrie mondiale du nickel…
La Russie est un grand producteur de nickel, qui fournit environ 6 % de la demande mondiale, selon Bloomberg. Plus de 70 % de la production de nickel est utilisée dans l’acier inoxydable. Et 7 % vont aux batteries de véhicules électriques, où la demande augmente à pas de géant. Mais les batteries des véhicules électriques utilisent du nickel de « classe 1 » très pur, dont le russe « MMC Norilsk Nickel PJSC » produit 17 % de l’approvisionnement.
Alors que les matières premières montent en flèche, les cours boursiers poursuivent leur plongeon extrêmement inquiétant.
Lundi, nous avons en fait assisté, à la pire journée de l’année pour le Dow Jones et le S&P 500…
Les actions ont de nouveau chuté lundi, après quatre semaines consécutives de baisse, alors que les investisseurs craignaient de plus en plus que la hausse des prix de l’énergie résultant du conflit russo-ukrainien et ne ralentisse l’économie et n’augmente l’inflation.
Le Dow Jones Industrial Average a perdu 797,42 points pour clôturer à 32 817,38, entraîné par une perte de près de 8% d’American Express. Le S&P 500 a baissé de près de 3 % à 4 201,09, s’enfonçant plus profondément dans le territoire de la correction. La moyenne de 500 actions se situe à plus de 12 % de sa clôture record. Le Nasdaq Composite a perdu 3,6 % à 12 830,96 et se situe désormais en territoire baissier, à plus de 20 % de sa clôture historique.
Le fait que le Nasdaq soit maintenant en territoire baissier ne dit pas tout.
À ce stade, de nombreuses actions technologiques sont déjà en baisse de plus de 75% par rapport à leurs sommets historiques.
Il y a du carnage partout où vous regardez à Wall Street, et beaucoup se demandent si le grand krach n’est pas enfin en train d’arriver.
Je n’ai pas de réponse à cette question, mais les choses ne semblent certainement pas bonnes.
Les marchés sont au bord du précipice depuis longtemps, et maintenant la guerre en Ukraine pourrait désormais être l’événement qui nous pousse au bord du gouffre.
Source: theeconomiccollapseblog
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