Les ventes au détail ont chuté de manière inattendue en mai, jetant un énorme doute quant au récit du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, « le consommateur américain se porte bien ».
Lors de sa conférence de presse après la réunion du FOMC de juin, Powell a insisté : « Les dépenses globales sont très élevées. Les consommateurs sont dans une situation financière solide. Ils dépensent.
Eh bien, ces dépenses « très élevées » ont soudainement et inopinément chuté sur le mois de mai. Les ventes au détail ont baissé de 0,3 %. Les anticipations s’attendaient à une augmentation de 0,1 % des ventes au détail.
Le chiffre du mois d’avril a été révisé à la baisse de 0,9 % à 0,7 %.
Une forte baisse des ventes de véhicules a entraîné une baisse globale des ventes au détail. En excluant les automobiles, les ventes ont augmenté de 0,5 %, mais cela reste inférieur à la hausse anticipée de 0,8 %.
Une baisse des achats importants tels que les automobiles font office de canari dans une mine de charbon. Lorsque les consommateurs commencent à ressentir les effets de l’inflation, ils réduisent d’abord les gros achats.
Les détaillants en magasin de diverses marchandises ont connu une baisse de leurs ventes de 1,1 %. Les achats en ligne ont diminué de 1 %.
Les américains restent encore euphoriques, ils mangent, boivent, et donc, dépensent toujours de l’argent dans les restaurants et les bars. Les ventes ont augmenté de 0,7 %.
Sans surprise, les stations-service ont vu leurs ventes augmenter de 4 % grâce à la flambée des prix de l’essence.
Au cours des mois précédents, les ventes au détail ont surpris étant donné qu’elles étaient en hausse. Les médias mainstream présenté cela comme une bonne nouvelle, nous disant que cela résultait d’une économie forte. Ils ont dit que les Américains dépensaient plus « malgré » la hausse des prix.
En fait, les Américains dépensaient plus en raison de la hausse des prix. Et maintenant, ils dépensent moins malgré la hausse des prix.
Même lorsque les ventes augmentaient, il était clair que les Américains n’achetaient pas plus de produits. Ils payaient simplement plus cher pour les marchandises qu’ils achetaient. La hausse des prix a représenté la totalité de ces augmentations sr les ventes.
Les données sur les ventes au détail ne sont pas corrigées de l’inflation. Étant donné que les ventes sont exprimées en dollars, elles reflètent à la fois les unités vendues et la hausse des prix. Cela signifie qu’il y a deux façons dont les ventes au détail peuvent augmenter.
- Les consommateurs achètent une plus grande quantité de produits.
- Le prix des marchandises qu’ils achètent augmente.
En d’autres termes, ce n’est pas parce que les ventes de produits en dollars augmentent que les gens ont acheté plus de marchandises. Il se peut qu’ils aient acheté moins de produits mais qu’ils les aient payés plus cher.
C’est exactement ce qui s’est passé dans de nombreux segments de vente au détail au cours des derniers mois. Les chiffres du mois de mai indiquent que les consommateurs ralentissent leurs dépenses. Ils paient toujours plus cher. Mais ils achètent encore moins de choses.
Comment payons-nous tout cela ?
Le courant dominant prétend que les salaires augmentent et que cela permet aux Américains de suivre la hausse des prix. Le problème avec ce récit c’est que les salaires réels ne suivent pas la hausse des prix.
Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,3 % d’avril à mai, selon les données du Bureau of Labor Statistics . Mais vous avez quand même pris une réduction de salaire. En tenant compte de l’inflation, les salaires réels ont baissé de 0,6 % en glissement mensuel. Au cours de la dernière année écoulée, les salaires réels ont chuté de 3 %.
Cela explique pourquoi la confiance des consommateurs a atteint des creux historiques .
Alors, comment les Américains font-ils pour payer ces marchandises ?
Ils puisent dans leurs économies et les s’endettent avec leurs cartes de crédit .
Le crédit renouvelable, reflétant principalement la dette sur les carte de crédit, a augmenté de 17,8 milliards de dollars en avril. ce qui équivaut à un hausse de 19,6 %. Cela fait suite à une hausse record de 29 % en mars. La dette sur les cartes de crédit s’élève désormais à 1 103 milliards de dollars, juste légèrement au-dessus du record d’avant la pandémie.
Et Jerome Powell affirme que « le consommateur américain se porte bien ».
Eh bien, Pas tant que ça.
Source: schiffgold.com
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