Si vous saviez avec certitude que nous étions sur le point de plonger dans un nouveau ralentissement économique extrêmement puissant comme celui que nous avons connu lors de la « Grande Récession », comment réagiriez-vous ? Les événements de la seconde moitié de 2008 ont pris presque tout le monde par surprise, et la grande majorité de la population n’était absolument pas préparée à ce qui s’est passé ensuite. Des millions d’Américains ont perdu leur emploi, et cela signifiait qu’ils étaient soudainement incapables de payer leurs factures.
D’innombrables ménages ont pris du retard sur leurs hypothèques et leurs loyers, et nous avons assisté à une augmentation spectaculaire des saisies et des expulsions. Je souhaite que nous n’ayons plus jamais à revivre de telles souffrances, mais malheureusement, j’ai l’impression que cela a déjà commencé à se produire sous nos yeux.
L’administration Biden continue d’insister sur le fait que l’économie américaine est en bon état, mais si tel était le cas, pourquoi autant de grandes entreprises licencieraient-elles actuellement ?
Mercredi, nous avons appris que Snap Inc. licenciera environ 20 % de l’ensemble de ses effectifs à l’international…
Snap Inc., la société mère de la populaire application Snapchat, a annoncé son intention de licencier environ 20 % de ses plus de 6 400 employés dans le monde.
Cette décision récente aura un impact direct sur plus de 1 200 employés du géant de la technologie et survient alors que les conditions économiques générales se sont détériorées ces derniers mois dans un contexte de hausse de l’inflation et de hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale. Le récent ralentissement du marché a particulièrement frappé le secteur de la technologie, où les nouvelles concernant le gel des embauches, les licenciements et d’autres mesures de réduction des coûts ont fait la une des journaux pendant des mois.
Bien sûr, ce n’est pas seulement l’industrie de la technologie qui vit un cauchemar ces jours-ci.
On vient d’apprendre que Bed Bath & Beyond fermera définitivement 150 magasins et se débarrassera d’environ 20% de ses employés…
Bed Bath & Beyond est en pleine ébullition. L’entreprise essaie de sauver les meubles et d’éviter la faillite en diminuant les coûts.
La chaîne a annoncé mercredi qu’elle licencierait environ 20% des employés de l’entreprise, fermerait environ 150 magasins et supprimerait la vente de plusieurs de ses articles maison.
Surtout, la société a également déclaré avoir obtenu un financement de plus de 500 millions de dollars pour consolider sa situation financière difficile.
Normalement, les détaillants attendent la fin des vacances avant d’annoncer la fermeture de magasins.
Cette mesure semble donc être très inhabituelle.
Malheureusement, tout cela fait partie d’un «tsunami de licenciements » qui a maintenant commencé. Comme je l’ai dit l’autre jour, environ la moitié de toutes les entreprises américaines prévoient qu’elles supprimeront des emplois au cours des 12 prochains mois.
Inutile de dire qu’un « tsunami de licenciements » ne fera qu’accélérer le nouveau krach immobilier auquel nous assistons actuellement.
La semaine dernière, le volume total des demandes de prêt hypothécaire était inférieur de 63% à ce qu’il était au cours de la même semaine en 2021…
Après avoir reculé au début du mois, les taux hypothécaires ont recommencé à augmenter fortement pour atteindre leur plus haut niveau depuis la mi-juillet. Cela a entraîné une baisse encore plus importante de la demande de prêts hypothécaires.
Le volume total des demandes de prêts hypothécaires a chuté de 3,7 % la semaine dernière par rapport à la semaine précédente, selon l’indice de la Mortgage Bankers Association. Le volume était inférieur de 63 % à celui de la même semaine il y a un an.
63 % !
Quelle catastrophe…
Et de nombreux autres chiffres récents confirment le fait que nous avons maintenant dépassé le pic de la bulle immobilière et que nous sommes témoins maintenant du commencement de sa chute…
Le volume des ventes de maisons existantes a chuté de 20 % par rapport à il y a un an aux États-Unis, de 31 % en Californie et de 41 % à San Diego. Les prix médians dans l’Ouest ont commencé à baisser et dans la région de la baie de San Francisco, ils sont tombés en dessous des niveaux d’il y a un an, notamment de 8 % à San Francisco. Les ventes de maisons neuves ont plongé de près de 30 % d’une année sur l’autre aux États-Unis et de 50 % en Occident, l’offre de maisons neuves ayant explosé à 11 mois, le plus haut depuis le pic de Housing Bust 1. Et les gros acheteurs institutionnels ont commencé à se retirer de ce marché parce qu’ils ne veulent pas payer trop cher. Cela dure depuis des mois.
Les prix des maisons commencent à peine à baisser.
Ils pourraient potentiellement baisser beaucoup plus, car la flambée des taux hypothécaires a mis l’accession à la propriété hors de portée pour une grande partie de la population à ce stade.
Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est que la Réserve fédérale arrête d’augmenter les taux d’intérêt.
Mais les responsables de la Fed nous ont déjà dit qu’ils ne le feraient pas.
Ainsi, le krach immobilier que nous connaissons actuellement ne fera que s’aggraver.
Pendant ce temps, un nombre croissant de locataires ont du retard dans le paiement de leur loyer. En fait, on rapporte que 3,8 millions de locataires pensent qu’il est probable qu’ils seront expulsés dans les deux prochains mois…
Pour la toute première fois, le loyer médian aux États-Unis a dépassé 2 000 dollars par mois en juin – et les augmentations ne montrent aucun signe de diminution.
Ces loyers en hausse signifient que les ménages représentant un total de 8,5 millions de personnes étaient en retard sur leur loyer à la fin du mois d’août, selon les chiffres du Census Bureau. Et 3,8 millions de ces locataires disent qu’ils sont quelque peu ou très susceptibles d’être expulsés au cours des deux prochains mois.
Si les choses vont déjà si mal, à quoi ressembleront les conditions une fois que des millions d’Américains supplémentaires auront perdu leur emploi ?
Tout comme nous l’avons vu en 2008, un grand nombre d’expulsions et de saisies sont à l’horizon, et la classe moyenne va être complètement ébranlée par cette crise.
La dernière fois, la Fed a réussi à réduire la gravité de la crise en poussant les taux d’intérêt au plancher et en injectant des milliards de dollars gratuits dans le système financier.
Cette fois-ci, il est peu probable qu’ils mettent en œuvre de telles mesures car ils ont une peur mortelle de provoquer encore plus d’inflation.
Le décor est donc planté pour un effondrement économique aux proportions absolument épiques, et aucun héros ne viendra à la rescousse.
Nous sommes sur le point de subir toutes les conséquences de décennies de décisions extrêmement insensées de la part de nos gouvernants.
Profitez du reste de l’été pendant que vous le pouvez encore, car l’économie américaine ne fera que se dégrader à partir de maintenant.
Source: theeconomiccollapseblog
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