Le transformateur brésilien « Marfrig Global Foods SA » a prévenu que le cheptel bovin américain continuerait de diminuer jusqu’au milieu de cette décennie. La diminution des approvisionnements exercera une pression sur les conditionneurs de viande et maintiendra les prix des steaks et des hamburgers à des niveaux élevés.
Lors d’une conférence téléphonique, Tim Klein, responsable des opérations nord-américaines de chez « Marfrig », a expliqué que la disponibilité d’animaux engraissés, pour que les emballeurs de viande puissent abattre les bêtes et les transformer, devrait atteindre un creux entre 2025 et 2026. Il a expliqué que cela était dû au fait que les éleveurs n’avaient pas encore commencé à élever des vaches pour la reproduction.
Comme nous l’avons noté, des années de sécheresse et des coûts élevés d’alimentation animale ont forcé les éleveurs du Midwest à envoyer leurs vaches à des abattoirs, ce qui a entraîné une forte réduction de la taille globale du cheptel du pays. En janvier, la taille du troupeau de vaches de boucherie était la plus petite depuis 1962.
Le manque d’approvisionnement en bétail a nui aux bénéfices des conditionneurs de viande, notamment « Tyson Foods Inc. » et « JBS SA » :
« National Beef Inc. », l’unité américaine de « Marfrig », a vu son bénéfice ajusté avant des éléments tels que les impôts et les intérêts diminuer de plus de moitié au troisième trimestre par rapport à l’année dernière, pour atteindre 150 millions de dollars, selon un communiqué de la société publié lundi. « Tyson Foods Inc. » et « JBS SA » ont publié plus tôt des résultats largement affectés par la baisse des bénéfices de leurs opérations de viande bovine aux États-Unis, selon « Bloomberg ».
La baisse du nombre de bovins a également propulsé les prix du bœuf américain dans les supermarchés à des niveaux record.
En outre, les exportations américaines de bœuf devraient chuter de 14 % cette année par rapport à 2022 pour atteindre 3 milliards de livres, le niveau le plus bas depuis les premiers jours de la pandémie de Covid, lorsque les fermetures d’usines ont écrasé les conditionneurs de viande. L’USDA a prévenu que la production de bœuf américaine devrait encore diminuer l’année prochaine.
La semaine dernière, Pete Bonds, un éleveur de bétail basé au Texas, a déclaré ceci sur « Reuters » : « L’avenir de cette industrie n’est plus ici, aux États-Unis. »
L’inflation alimentaire reste tenace. Et bientôt, le bœuf sera un luxe que seuls les riches pourront se permettre. Quant aux employés pauvres, « Tyson » prévoit de construire une nouvelle usine à insectes en 2025.
Source: zerohedge
