Le docteur Denis Agret, médecin urgentiste, s’est fait connaître lors des manifestations contre le pass sanitaire à Montpellier. Rapidement, il est devenu une figure de la contestation en critiquant ouvertement la gestion de la crise sanitaire et les choix du gouvernement. Diplômé de la faculté de médecine de Montpellier, ses interventions percutantes sur les réseaux sociaux ont révélé ce qu’il considère comme des dérives de la politique de santé publique. Sa position franche et sans compromis lui a valu d’être dans le viseur des autorités médicales.
Face à la montée de la contestation, les instances médicales locales n’ont pas tardé à réagir. L’Ordre des médecins de l’Hérault a rapidement tenté de le réduire au silence en le radiant de son tableau, l’empêchant ainsi d’exercer la médecine. Après plusieurs mois de bataille judiciaire, Denis Agret a réussi à obtenir une annulation de cette décision en octobre 2023 et a pu reprendre ses fonctions. Mais cette victoire n’aura été que temporaire. La chambre disciplinaire nationale a, en septembre 2024, finalement décidé de sanctionner à nouveau le médecin en le radiant définitivement.
Cette radiation suscite de vifs débats. S’agit-il d’une décision légitime pour protéger la santé publique ou d’une mesure pour punir un médecin qui est devenu un lanceur d’alerte dérangeant ? Denis Agret lui-même dénonce une volonté politique de le faire taire, et son avocat, Hervé-Charles Bernard-Stento, estime que cette sanction est totalement disproportionnée.
Denis Agret n’est pas un cas isolé. Cette affaire relance également la question de tous ces soignants suspendus pour avoir exprimé des avis divergents pendant la crise sanitaire. Ces professionnels de la santé, autrefois applaudis par l’opinion publique, se retrouvent aujourd’hui écartés du système et condamnés à une invisibilité professionnelle. Leur combat pour réintégrer la profession reste largement ignoré par une société qui semble avoir tourné la page.
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