La Chine a intensifié sa rivalité économique avec les États-Unis, cette fois-ci en visant directement le dollar américain. Ces derniers mois, les institutions financières chinoises ont considérablement augmenté leurs positions shorts contre la devise américaine, pariant sur sa baisse. Selon les estimations, les banques chinoises ont consacré plus de 100 milliards de dollars à ces positions, se positionnant pour profiter d’une éventuelle dévaluation du dollar. Cette stratégie s’appuie sur des instruments financiers sophistiqués, notamment les swaps de change, qui permettent aux banques chinoises de « vendre à découvert » le dollar. Cette manœuvre permet à ces banques de profiter des variations de valeur des devises. En pratique, les institutions chinoises échangent des yuans contre des dollars à un taux prédéterminé. Si le dollar se déprécie d’ici la fin du contrat, la contrepartie américaine doit plus de yuans, ce qui génère des gains pour la banque chinoise. Ces activités ont considérablement augmenté, les banques publiques chinoises ayant accumulé plus de 100 milliards de dollars de positions courtes d’ici 2024. Cette tactique a été déployée dans le cadre d’efforts plus vastes pour stabiliser le yuan sans épuiser les réserves de change de la Chine. Cette stratégie de change est motivée par la pression croissante sur le yuan, qui a été affaibli à la fois par les politiques agressives de la Réserve fédérale et par le ralentissement de l’économie chinoise. En recourant à ces swaps, les banques chinoises ont pu sécuriser des rendements pendant les périodes de volatilité des marchés, engrangeant parfois jusqu’à 6 % de rendements pour les traders impliqués dans ces transactions.
