Vieux serpent de mer, la Défense européenne va-t-elle enfin voir le jour ? A la faveur de la guerre en Ukraine et de l’élection de Donald Trump, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a décrété que l’UE devait investir 500 milliards d’euros au cours de la prochaine décennie pour renforcer sa Défense. Le 19 novembre à Varsovie, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Grande-Bretagne se sont prononcées en faveur d’un système d’emprunt collectif à l’échelle européenne. Enfin, le projet de défense européenne s’est concrétisé le 1er décembre dernier avec la création du poste de commissaire à la Défense. Et c’est l’ancien premier ministre lituanien Andrius Kubilius, qui devra s’occuper de mener à bien cette initiative. Son ordre de mission : « Aider l’Europe à se préparer aux éventualités militaires les plus extrêmes. C’est-à-dire se préparer à l’éventualité d’une agression russe contre les Etats membres de l’UE. Nous devons donc dépenser plus, dépenser mieux, dépenser ensemble et dépenser européen ». Cette Europe de la Défense est-elle une arme anti-Poutine ? Comment Ursula von der Leyen, ancienne ministre allemande de la Défense entre 2013 et 2019, va-t-elle gérer les milliards pour une industrie de l’armement qu’elle connait bien ?
Tom Benoit, entrepreneur et directeur de Géostratégie Magazine (https://www.geostrategiemagazine.com/), évoque la façon dont l’épargne des Européens va être utilisée pour lancer ce Plan Marshall de la Défense et donne les grandes tendances des marchés pour 2025…