Le Salon de l’Intelligence Artificielle (IA) qui s’est tenu récemment à Paris a été marqué par des événements inattendus, mettant en lumière des tensions au sein de l’Union européenne.
Lors de cet événement, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé un investissement massif de 200 milliards d’euros pour positionner l’Europe en leader mondial de l’IA. Cette initiative vise à créer 12 « usines d’intelligence artificielle » et à établir des « gigafactories » pour le traitement de données à grande échelle. Von der Leyen a souligné l’importance de simplifier les réglementations pour favoriser l’innovation, adoptant ainsi une approche plus libérale face à la régulation de l’IA.
Cependant, cette annonce a été perçue par certains comme une remise en question des efforts précédents visant à encadrer l’IA de manière éthique et sécurisée. Des critiques ont émergé concernant le manque d’engagements concrets en matière de sécurité dans la déclaration préliminaire du sommet, certains experts qualifiant ces omissions de « négligence d’une ampleur sans précédent ».
Parallèlement, des tensions internes à l’Union européenne ont émergé. En septembre 2024, Thierry Breton, commissaire européen français chargé du marché intérieur et de la politique industrielle, a démissionné, citant une « gouvernance douteuse » de la part de la Commission dirigée par von der Leyen. Cette démission a exacerbé les défis auxquels est confrontée l’administration von der Leyen, déjà en difficulté pour former son nouveau cabinet.
Ces événements soulignent les défis complexes auxquels l’Europe est confrontée pour équilibrer innovation technologique et régulation éthique, tout en naviguant dans des dynamiques politiques internes de plus en plus tendues.