Le marché actions aux États-Unis pourrait bien connaître une année de stagnation. C’est l’avis d’Andrew Slimmon, gestionnaire senior chez Morgan Stanley Investment Management, qui estime que le potentiel de hausse du S&P 500 reste très limité dans les mois à venir.
Interrogé par CNBC, Slimmon explique que l’année 2024 devrait être perçue comme une phase de consolidation :
« Nous sortons de deux excellentes années consécutives. Le marché a besoin d’un temps de pause, d’un moment de respiration. Si l’on projette jusqu’à la fin de l’année, il est difficile d’imaginer le S&P 500 dépasser largement les 6 000 points. Le potentiel entre 5 900 et 6 000 est mince, et l’histoire montre que le marché ne progresse jamais de manière linéaire. Une nouvelle correction pourrait intervenir, probablement plus tard dans l’été. »
Slimmon pointe également une contradiction entre les données économiques actuelles et les prévisions des analystes :
« Les résultats du premier trimestre ont été solides, dépassant les attentes de 3,50 dollars par action. Pourtant, les prévisions annuelles ont été revues à la baisse de 10 dollars, avec comme justification une détérioration future. Cela me rappelle la période du Covid, où les analystes avaient été bien trop pessimistes sur les bénéfices. »
Il anticipe toutefois un possible rebond en fin d’année, à mesure que les analystes ajusteront leurs estimations à la hausse.
« Pour l’instant, je m’attends à peu de mouvements majeurs avant le quatrième trimestre. »
À l’heure actuelle, le S&P 500 se négocie autour de 5 975 points, soit à moins de 3 % de ses plus hauts historiques.