Steve Eisman, célèbre pour avoir anticipé la crise des subprimes de 2008 et rendu célèbre par le film The Big Short, revient sur le devant de la scène avec une mise en garde ciblée : les tensions commerciales sont, selon lui, le principal risque qui plane actuellement sur les marchés.
Dans une interview accordée à CNBC, cet investisseur chevronné affirme que les marchés sont devenus trop complaisants face à la question des droits de douane.
« C’est mon unique inquiétude. Les négociations commerciales sont complexes dans le détail, et l’Europe est particulièrement difficile à gérer sur ce plan. Chaque pays membre peut bloquer un accord s’il estime qu’un point précis le concerne. »
Interrogé sur la Chine, Eisman reste prudent, avouant qu’il lui est impossible de prédire la suite des événements :
« Trop d’incertitudes, trop de variables. Je reste exposé aux actions, mais j’ai réduit mon niveau de risque. J’attends de voir. »
Il souligne également que même les performances spectaculaires de l’intelligence artificielle pourraient être éclipsées en cas d’escalade commerciale. En citant le cas de NVIDIA, dont les revenus ont bondi de 69 % sur un trimestre, Eisman tempère :
« C’est un chiffre délirant pour une entreprise valorisée à 3 000 milliards de dollars. Mais si une guerre commerciale éclate, ces résultats pourraient devenir totalement secondaires à court terme. »
Selon lui, la révolution de l’IA ne fait que commencer, mais reste vulnérable aux soubresauts géopolitiques. Le message est clair : sans stabilité dans les relations commerciales internationales, même les secteurs les plus porteurs pourraient subir un coup d’arrêt brutal.
