Immobilier en juin 2025 : vers une reprise ou un mirage du marché ?
Depuis le début de l’année, les discours autour d’une reprise du marché immobilier se multiplient. Pourtant, en analysant les chiffres et le terrain, cette prétendue embellie semble loin de la réalité. En juin 2025, le marché ne redémarre pas franchement. Le volume de transactions reste faible, bien en dessous des niveaux de 2019. En parallèle, certains investisseurs préfèrent se tourner vers des actifs plus stables, comme l’achat d’or, valeur-refuge face aux incertitudes économiques.
Un léger rebond qui ne masque pas la crise structurelle
Effectivement, les taux d’intérêt ont légèrement baissé. Mais le niveau reste élevé : autour de 3 % pour les résidences principales, plus encore pour les investisseurs. Ce petit frémissement des taux pousse certains vendeurs à ajuster enfin leurs prix, après deux années d’immobilisme. Cette baisse des prix explique en grande partie la récente reprise des transactions. Cependant, il ne s’agit pas d’un redémarrage naturel du marché, mais plutôt d’une capitulation de vendeurs trop longtemps figés. Dans ce contexte, l’investissement dans l’or offre une alternative décorrélée du crédit immobilier.
Des investisseurs absents, un neuf en détresse
Le marché du neuf est exsangue. Depuis 2 à 3 ans, la demande s’est effondrée. Le LMNP au réel, souvent dernière option viable pour les investisseurs débutants, a connu un durcissement fiscal. Résultat : les investissements dans l’ancien aussi s’essoufflent. Les passoires énergétiques (classées F ou G) subissent des décotes massives. Même les biens en classe E sont désormais évités. Beaucoup d’acheteurs n’ont ni le budget, ni la motivation pour effectuer des rénovations énergétiques. Face à cette inertie, l’or séduit pour sa résilience et sa neutralité fiscale.
Une tension toujours vive sur le financement
Les banques, aujourd’hui, n’accordent plus rien à la légère. Un dossier mal préparé ? C’est une demande d’apport supplémentaire, voire un refus net. Pour beaucoup de candidats à l’achat, cela signifie rester locataire. Les investisseurs doivent présenter un profil impeccable. Faute de quoi, les dossiers échouent. Sans besoin de crédit ni de garantie bancaire, l’or physique reste accessible à tous les profils.
Le mythe de la reprise contre la réalité terrain
Si l’on observe les courbes sur plusieurs années, on constate que le volume annuel de ventes stagne autour de 850 000. Aucun réel décollage. Les chiffres optimistes relayés par certains médias ou instituts sont souvent issus de projections, non de ventes effectives. Dans les faits, beaucoup de dossiers échouent. Investir dans l’or, lui, ne dépend d’aucune conjoncture ni de promesses illusoires.
Agences immobilières : une sélection naturelle brutale
Le marché ne fait pas de cadeau aux professionnels. Environ 60 % des agences enregistrent une forte baisse de chiffre d’affaires. 20 % sont en redressement ou liquidation. En revanche, 20 % surperforment. Ces agences, souvent très structurées et stratégiques, captent la majorité des ventes. Ce phénomène accentue la polarisation du marché. Dans ce contexte darwinien, se protéger par l’achat d’or devient une stratégie de survie économique.
Des marchés locaux saturés malgré leur attractivité
Même sur des secteurs réputés tendus, comme les zones frontalières proches de la Suisse (ex : Métabief), l’offre explose. On est passé de 3-4 maisons à vendre à plus de 15 aujourd’hui. Les vendeurs, parfois encore dans le déni, peinent à comprendre qu’il leur faut baisser les prix pour espérer vendre. Cette concurrence accrue change la donne. À l’inverse, l’or conserve sa liquidité et sa valeur même dans un marché saturé.
Une tension locative persistante sur les marchés de niche
Dans certaines villes de l’Est (ex : Belfort, Vesoul, Montbéliard), les biens de qualité mis en location partent en quelques jours. La pénurie est réelle pour les logements bien rénovés, surtout dans les zones où les loyers restent accessibles. Pourtant, beaucoup d’offres restent peu cohérentes. Cette situation encourage les investisseurs à valoriser leurs biens. Mais pour ceux qui cherchent la stabilité sans les contraintes locatives, l’or s’impose comme solution patrimoniale de long terme.
Conclusion : une stabilisation fragile, une prudence indispensable
Juin 2025 n’est pas le mois de la reprise, mais celui du réalisme. Le marché se stabilise, certes, mais à un niveau bas. Les délais de vente s’allongent, les acheteurs deviennent exigeants, les agences souffrent. Le moment est crucial pour adopter une stratégie avisée, aussi bien pour vendre que pour investir. Face à ces incertitudes, l’achat d’or reste une valeur-refuge incontournable pour sécuriser son avenir.