« Rien » ne va plus ? Vraiment ? L’heure du Brexit a sonné. Le Royaume-Uni reprend sa liberté. Le pays s’affranchit du joug de Bruxelles – ou est en train de commettre un suicide collectif… C’est selon et c’est vous qui voyez, je ne rentrerai pas dans le débat politico-démago ultra-complexe.
Toujours est-il que les analyses des conséquences du Brexit sont, de façon générale, diamétralement opposées. Les marchés financiers, ou du moins la grande majorité des « experts » auxquels les médias ont donné la parole, prévoyaient doctement un cataclysme en cas de victoire du Brexit.
Comment se porte le Footsie ?
Encore une assertion qui fait pshiiiiit et un nième enfumage médiatique ? Où est le cataclysme annoncé ? Celui de l’indice britannique, le Footsie 100 (FTSE 100), perdant 3% vendredi dernier ?
3,15% pour être tout à fait exact. Tout sauf un « cataclysme » ! Allez… disons que 3,15%, c’est l’équivalent d’une journée pendant laquelle une mauvaise statistique économique est publiée. Mais rien de plus.
L’analyse technique nous avait bien aidé à pricer ce Brexit. Rappelez-vous : en mai dernier, j’avais comparé l’EuroStoxx 50 et le FTSE 100. Mon analyse montrait que, depuis le début de l’année, si l’Euro Stoxx avait décroché d’une dizaine de pourcents, le FTSE 100 était stable. Autrement dit, quoi que l’on ait pu entendre ou que l’on ait voulu nous faire croire, en cas de sortie du Royaume-Uni, c’est bien Bruxelles qui se trouverait affaibli et pas l’Angleterre !
Cette idée se confirme en regardant la performance du CAC depuis le début de l’année, en baisse de -11,5%, alors que le Footsie ne recule que de 1,6%.
Le message envoyé par les marchés vendredi dernier était clair : -8% pour le CAC, -3,15% pour le Footsie : Londres avait certes ouvert à -8,40%, mais a rebondi tout au long de la séance pour clôturer sur les 6 140 points, comblant donc une partie de sa chute (voir le graphique 10 min du FTSE).
Les marchés redoutent donc plutôt une décomposition de l’Europe, un rejet global de Bruxelles, un effet domino dont les prochaines pièces à basculer s’appelleraient Grexit, Italeave, Departugal, Byelgium, Oustria, Slovaquout, Swedone, Frogleave…
Bref, l’analyse que je vous propose aujourd’hui vise à recadrer les enjeux à venir en ce qui concerne l’impact du Brexit et ses conséquences possibles pour le CAC.
Mise à jour du FTSE 100 après résultat du referendum sur le Brexit
Puisque tout se joue en Angleterre, commençons par une mise à jour du FTSE 100.
Le cadrage est simple. Le Footsie évolue TOUJOURS dans son canal haussier (en vert dans le graphe ci-dessus) et il se trouve sur une double zone de support formée par la conjonction :
- du support ascendant de ce canal,
- le support de la zone des 6 000 points (segment horizontal vert).
Donc, sur le Footsie : tant que le support des 6 000 n’est pas enfoncé, l’indice risque, au pire, de quitter son canal de tendance haussière, mais évoluerait simplement dans unrange. Le support des 6 000 points est à surveiller comme du lait sur le feu. Pour l’instant, on est loin de l’apocalypse promise.
Au tour du CAC
On continue à prendre un peu de recul en mettant à jour le graphe mensuel d’avril dernier, le dernier à cadrer l’indice sur du long terme : « L’objectif sera alors un retour sur le support du canal oblique actuel (marron) ou tout simplement le support des 4 100 points de notre unité de temps mensuelle. »
Le support des 4 100 points a donc été touché vendredi (sur le graphe, segment vert clair horizontal « S »).
- Zone 4 100 = support très long terme. Nous sommes dessus.
- Tant que ce support tient bon, il n’est pas question de panique sur les marchés. Nous sommes en vue mensuelle. Le mois se termine dans 3 jours. Donc même si aujourd’hui l’indice est passé sous ces 4 100 (plus bas à 4 050), rien n’est perdu.
Et pour terminer, voyons comment le graphe journalier affine et confirme ces niveaux.
1 – En journalier aussi, nous avons un support à 4 000/4 100 (segment horizontal bleu pointillé) ;
2 – la zone de support du canal vert ascendant passant par là au même moment.
C’est exactement la zone (4 000/4 100 points) sur laquelle j’attendais vendredi dernier une stabilisation du CAC, Nathalie m’a réveillé avec un charmant SMS à 6h45 du style « Giiiiiiiilles ! Help, urgence : need ton analyse CAC40 ! « . Comme je vous l’ai dit, j’avais un train à 9h, donc faire cette analyse en pré-open revenait à faire un saut à l’élastique… sans élastique. Mais, chance et veine pour moi, ce niveau a été confirmé : 4 007 points au plus bas. Clôture 4 106 points.
Nous avons donc des supports de long terme sur le CAC 40 et le FTSE bien définis. Tant qu’ils tiennent, no panic. Le support court terme à surveiller dans l’immédiat est celui du canal haussier (en vert sur le dernier graphe).
Il est trop tôt pour se positionner, mais je vois bien un rebond intermédiaire se profiler à partir des niveaux actuels.
A très vite pour de nouvelles aventures !
Attention à un rebond pouvant se propager sur les niveaux de support précités.
Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit
Gilles Leclerc a tout d’abord commencé dans la grande finance. Avec un MBA de la prestigieuse université américaine de Hartford, il a ensuite intégré la direction Financière IBM Europe et ensuite d’IBM Corporation (headquarters mondial). Puis, peu à peu, la passion boursière le gagnant, il s’est tourné vers les activités de trading.
Cela fait maintenant 20 ans que Gilles trade sur les marchés et il se consacre exclusivement à cette activité depuis une dizaine d’années.
Dès 2008, il fut l’un des premiers à pressentir les modifications profondes qu’allaient occasionner l’utilisation intensive des algorithmes sur les marchés financiers ; il a su s’adapter en mettant en place de nouvelles stratégies de trading répondant à ce nouvel environnement. Il créa donc son propre système de trading tout à fait spécifique et basé sur des concepts innovants.
De façon à prouver la validité de son approche, il reste l’un des rares traders/analystes à poster régulièrement ses prises de position en « Live » sur un site d’Analyse Technique de renommée ( Univers Bourse ) où il partage l’intégralité sa méthodologie.
Il intervient désormais dans La Bourse au Quotidien afin de partager son expérience et de proposer ses analyses et sa méthode au plus grand nombre.
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Mois je crois que le RU ne quiterá pas l’UE.
Commentaire très judicieux et je dirais complet à cause de la mention « NO PANIC » car c’est bien de cela qu’il s’agit. Il y a du profit à faire mais il faut des nerfs solides car il y aura une fin. Un de mes amis la prévoyait déjà en 2008 et il l’attend encore. Quand la panique s’emparera des marchés ceux qui y seront encore n’auront même pas priorité pour se sauver. Ils seront lavés. Je suggérerais un principe à ceux qui sont encore tentés de jouer en bourse. Si vous jouez avec mille euros, considérez-le comme perdu au départ. Après avoir accepté sereinement cette éventualité, vous ne pouvez plus que gagner. Si ça foire, pas de problème, c’était prévu. Si ça foire pas Eh bien! Vous êtes dans une bonne période de veine alors achetez immédiatement un billet pour le million.
Les anglais s’effondreront quand les américains prendront le bouillon. Et c’est pour bientôt, tout le monde le sait…
Les technocrates européens sont en train de trembler car un très bon client qui payait bien et régulièrement ses quote-parts (on parle de milliards) vient de foutre le camp.
Mais oui, c’est bien ce que je pense aussi, l’Angleterre se portera beaucoup mieux sans les Junker & Co qui ne sont que des profiteurs non élus et anti-démocratique, les peuples Européens sont ok pour travailler ensemble mais pas avec cette maffia… Junker dehors…