Je crois qu’il est temps de se focaliser sur le dollar. Le cycle intermédiaire dure maintenant depuis 63 semaines. C’est clairement anormal. Je dis depuis plusieurs années que la fin de partie va se jouer sur le marché des devises. Il y aura des conséquences à l’impression de milliers de milliards d’unités monétaires, et au fait de laisser les taux d’intérêt à zéro pendant huit ans. Je ne pense pas que la déflation sera l’une des conséquences. Je crois plutôt que l’inflation sonnera la fin de partie, comme dans les années 1970 et en 2007-2008.
Étant donné que d’autres pays ont rejoint la partie et ont fait marcher leurs planches à billets, l’effondrement de la devise que j’anticipe prend du temps à survenir. La première phase baissière a pris fin en 2008.
Le rallye, qui a débuté à partir du bas de cycle de trois ans en 2014, a fait croire que le dollar était fort et que l’euro allait s’effondrer. Alors tout le monde est maintenant du mauvais côté du marché. C’est comme cela que presque tous les marchés baissiers commencent, lorsque tout le monde est du mauvais côté du bateau.
En 2000, tout le monde croyait que les actions du secteur des technologies continueraient de grimper jusqu’à la lune.
En 2006, tout le monde était convaincu que nous manquions de terrains disponibles, et que les prix de l’immobilier continueraient de grimper indéfiniment.
En 2008, c’était le pic pétrolier, et certains voyaient le pétrole à 250 $ le baril.
Et maintenant, en 2017, le dollar serait le plus beau porc de la porcherie.
Selon moi, le dollar n’est pas le plus beau porc. Au contraire, la crise des devises va commencer avec le dollar. Quand ce sera le cas, nous allons expérimenter un choc inflationniste. Premièrement dans les actions boursières, et peut-être l’immobilier, et plus tard sur les marchés des matières premières.
Cette semaine, le dollar n’est pas parvenu à entamer un rallye haussier et a cassé le support de 38% de Fibo sans même réagir. C’est le signe que quelque chose ne tourne pas rond. La théorie, maintenant, est que le prix rebondira sur sa moyenne mobile à 200 semaines. Mais je commence à me demander si ce sera le cas. Au cours des deux derniers marchés baissiers, cette moyenne mobile à 200 semaines n’a pas offert de support, et le prix est passé à travers ces niveaux comme un couteau chaud dans du beurre.
Depuis que le monde s’est embarqué dans cette folle expérience de QE, nous avons vu les marchés faire des choses jamais observées auparavant. Les tendances durent beaucoup plus longtemps que la normale. Les rythmes des cycles ont évolué et se sont étirés, dans de nombreux cas, par deux ou trois fois, et le sentiment doit atteindre des extrêmes bien plus profonds ou élevés avant que les tendances ne s’inversent.
Jetez un coup d’œil aux mouvements baissiers du yen et de l’euro. Ces mouvements baissiers sont partis presque en ligne droite vers le bas. Pratiquement aucun rallye de marché baissier. Je me demande si la même chose n’est pas en train d’arriver au dollar.
La semaine prochaine sera importante. La réunion du FOMC et la moyenne mobile à 200 semaines constituent la dernière zone de support, le dernier événement potentiel pouvant peut-être stopper l’effondrement du dollar. Si cela ne fonctionne pas, et bien je crierais « tous aux abris ! », car le dollar plongera dans l’abîme.
À partir du moment où le QE1 a débuté, l’issue était inévitable, mais cela a pris beaucoup de temps. Le marché haussier a été très convaincant pour embarquer tous les gens du mauvais côté et faire croire aux traders que « cette fois, c’est différent ». Ce n’est jamais différent. Ce n’était pas différent dans les années 1970, quand nous avons imprimé trop d’argent pour financer la guerre du Vietnam. Ce n’était pas différent en 2007 et 2008, lorsque la Fed a gardé les taux d’intérêt trop bas, trop longtemps, pour nous sortir du krach de la bulle techno, et j’affirme que ce ne sera pas différent cette fois-ci non plus. Nous allons être punis pour avoir gardé les taux à zéro pendant huit ans et avoir imprimé des milliers de milliards de dollars.
Les amis, il n’y a pas de banquet gratuit. Nous faisons la fête depuis 2009. Si vous pensez que nous n’aurons pas la gueule de bois et qu’il n’y aura rien à payer, le réveil sera brutal.
Source: goldbroker – GoldBroker.fr tous droits réservés
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L’hypothèse de la prochaine crise débutant par les monnaies est très crédible. Plutôt qu’une baisse franche du dollar, on peut craindre la survenue d’une succession de plus en plus rapide de fortes variations à la baisse puis à la hausse entre les monnaies, façon portes de saloon, mais des portes de saloon devenues gigantesques du fait d’une rotation des capitaux rendue folle par les injections des banques centrales. Ces mouvements monétaires massifs ne peuvent que déséquilibrer l’ensemble de l’économie mondiale qui n’aura plus le temps de s’adapter, les acteurs se positionnant toujours à contre-temps, à l’image du cavalier assis sur le dos du taureau furieux du rodéo (pour en terminer avec les images type western). Il n’y aura qu’un moyen d’arrêter le processus qui saccagera tout sur son passage : assécher les liquidités, partout en même temps. Dans ce contexte, au lieu de l’inflation, c’est une grande déflation qu’on peut craindre dans un premier temps, avec son cortège de faillites d’Etats. Car l’inflation est déjà bien présente, elle est déjà impressionnante, même si elle reste cantonnée aux secteurs financiers ou à l’immobilier.
Alors il semble bien que cette moyenne mobile à 200 semaines constituera bel et bien une forte résistance pour une fois. Quatre fois cette semaine elle a été testée et a agit avec succès et hier de manière encore plus décisive. Je crois que l’on a atteint un point crucial et qui va devenir déterminant. Il faudra voir dans les jours qui viennent mais si cette résistance devait être franchie de manière décisive tout pourrait survenir par la suite. Testée quatre fois en moins de 6 jours, ça n’est pas banal. La tendance est bien marquée.