Alors que les stocks de pétrole se sont accumulés pendant plus d’un an à cause de la pandémie de Covid-19 semblent avoir été totalement utilisés, on observe une timide reprise de la demande à l’échelle mondiale depuis quelques semaines, sauvant ainsi une partie des producteurs grâce à une hausse des prix mais contrarie les consommateurs. On observe par ailleurs une légère hausse de la demande en or noir depuis quelques semaines. Quel sera donc l’avenir probable du marché de l’or noir à moyen terme ?
Des stocks de brut presque épuisés :
La première information intéressante concerne les excédents de pétrole brut qui ont été stockés durant la pandémie mondiale de coronavirus et qui, selon les dernières données, sont aujourd’hui presque épuisés. On note aussi que ces réserves sont presque totalement concentrées sur le territoire chinois et y ont été accumulées dans le but d’alimenter de nouvelles raffineries dans ce pays.
Ce sont en effet les données fournies par l’AIE ou Agence Internationale de l’Energie qui montrent qu’en février on ne retrouve plus qu’un cinquième des stocks constitués dans les réservoirs de stockage des pays développés. Depuis cette date, les stocks se sont bien entendu encore amenuisés. On observait en effet à cette date des stocks de 57 millions de barils au-dessus de la moyenne de 2015-2019 pour les pays développés.
Il semblerait que le rééquilibrage des marché et la reprise économique actuelle soutienne la demande en or noir dans le monde avec comme impact une augmentation des prix du brut. Si la demande continue de progresser positivement, ce rééquilibrage devrait ainsi se poursuivre à plus long terme et les stocks mondiaux devraient perdre 2.2 millions de barils par jour au second semestre 2021.
L’OPEP revoit ses prévisions à la hausse :
Dans le même temps, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole ou OPEP a publié le 13 avril dernier, un rapport mensuel indiquant des prévisions quant à la demande de pétrole pour l’année 2021 révisées à la hausse.
L’organisme se montre ainsi optimiste en misant sur l’espoir d’un assouplissement de plus en plus fort des mesures anti-covid ainsi que sur l’accélération de la vaccination dans les pays consommateurs. L’OPEP table ainsi sur une hausse de près de 6 millions de barils par jour avec l’atteinte des 96.5 millions de barils d’ici la fin de l’année.
Notons également qu’à la fin du mois d’avril, les pays de l’OPEP + avaient décidé d’augmenter la production de pétrole de 350 000 barils par jour pour mai et juin puis de 450 000 barils par jour en juillet.
Une reprise timide de la demande mais des tensions sur le plan de la production :
Un autre élément important à prendre en considération pour anticiper au mieux les futures évolutions du pétrole en 2021 et au-delà concerne bien entendu la situation géopolitique de certains pays producteurs.
Or, actuellement, certaines tensions continuent d’inquiéter les marchés avec notamment une poursuite des tensions géopolitiques qui semble occuper le devant de la scène.
En effet, une cyberattaque a visé récemment l’un des sites nucléaires de Téhéran qui a imputé cet acte à Israël. A la suite de cette attaque, la République Islamique a en effet annoncé qu’elle franchirait un cap dans l’enrichissement de son uranium. Or, on sait que ce type de conflit et d’évènement a également tendance à faire grimper les prix de l’or noir, même en cas de stagnation de la demande. C’est sans doute ce qui explique les hésitations actuelles du marché.
