Les entreprises qui gèrent les prêts étudiants se préparent au chaos total, car un nombre sans précédent de 44 millions d’emprunteurs reprendront les paiements plus tard cet été après l’expiration d’une prolongation en novembre 2022 d’une pause de l’ère pandémique, qui stipule que les paiements doivent reprendre d’ici le 30 août 2023.
« Je pense que le vrai défi est la contrainte de ressources, n’est-ce pas ? C’est vraiment du côté du service client », a déclaré le directeur exécutif de la « Student Loan Servicing Alliance » (SLSA), Scott Buchanan, dans un communiqué sur « The Hill ». » En temps normal, nous arrivons à gérer cela, mais cette composante du service client va être limitée et c’est parce que le ministère de l’éducation a continué à réduire le financement du service client pour les gestionnaires de prêts étudiants. »
Selon SLSA, une association professionnelle à but non lucratif qui s’occupe des questions de service, ses membres sont « responsables du service de plus de 95% de tous les prêts étudiants fédéraux et de la grande majorité des prêts privés ».
Cela dit, le manque de financement des centres de service à la clientèle incombe au Congrès, qui a refusé l’année dernière l’augmentation du financement du bureau fédéral de l’aide aux étudiants (FSA).
« Il est important de penser à cela de manière globale », a déclaré Sarah Sattelmeyer, directrice de projet pour l’éducation, les opportunités et la mobilité dans l’initiative d’enseignement supérieur de New America. « Les contraintes budgétaires de la FSA affectent certainement les agents de service. Et je pense que c’est un problème incroyablement énorme car cela affecte la capacité d’avoir efficacement un système de soutien aux prêts étudiants…Toutes les choses que la FSA a dans son assiette – elle n’a jamais eu plus de choses sur son dos. Il y a beaucoup de nouvelles réformes à venir, et un manque de financement a vraiment un impact sur sa capacité à faire tout ce travail correctement. »
Selon le ministère de l’Éducation, le financement du Congrès alloué à la FSA était plus que suffisant.
« Comme le Département l’a clairement indiqué à plusieurs reprises, le redémarrage du remboursement nécessite des ressources importantes pour éviter des dommages inutiles aux emprunteurs, tels que des réductions de service », a déclaré un porte-parole.
En prévision de la reprise des remboursements de prêts étudiants, le ministère de l’Éducation a annoncé plusieurs initiatives qui, selon eux, faciliteront la transition pour les emprunteurs, notamment la réforme du système de remboursement en fonction du revenu (IDR) afin que certains emprunteurs finissent par devoir aussi peu que 0 $ par mois.
Le département espère toujours que la Cour suprême ne tuera pas le programme d’annulation de la dette étudiante du président Biden, bien que cela soit une obligation, ainsi que les gestionnaires de prêts étudiants, à assumer la tâche herculéenne de balayer l’allégement de la dette et la reprise du remboursement des prêts en même temps.
Selon Spencer Orenstein, responsable de la réussite des étudiants emprunteurs pour « Pew Charitable Trusts », sur les 400 000 emprunteurs suivis sur une période de cinq ans, 80 % ont eu des interactions avec leur agent de prêt étudiant.
« Même avant cela, nous étions dans un système où les réparateurs jouaient un rôle très important », a-t-il déclaré.
Buchanan, quant à lui, pense qu’il pourrait y avoir un effet d’entraînement des conséquences négatives qui se répercute sur l’ensemble du système.
« Le département a considérablement réduit la quantité de ressources dont nous disposons et les personnes que nous pouvons mettre au téléphone. Cela va être un défi où nous aurons probablement un temps d’attente plus long, et le temps de traitement des demandes et des applications pourrait prendre beaucoup plus de temps que d’habitude », a-t-il déclaré, ajoutant ceci : » Nous avons clairement communiqué les risques de ces conséquences, sachant que nous avons besoin d’un service client alors qu’ils ne cessent de licencier du personnel. Ces discussions doivent absolument avoir lieu. »
À ce jour, environ 44 millions d’emprunteurs n’ont pas eu à rembourser leurs prêts étudiants.
Source: zerohedge
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