Dans un monde en pleine mutation, les BRICS — Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud — émergent comme une puissance incontournable défiant l’hégémonie occidentale. Ces pays, qui représentent une part significative de la population mondiale, s’opposent à l’ordre économique établi depuis la Seconde Guerre mondiale. En mettant en place leurs propres institutions financières, ils redéfinissent les règles du jeu global et amorcent la fin de la domination occidentale.
Cette alliance remet en question les fondations de l’économie mondiale, autrefois dominée par l’accord de Bretton Woods. Les BRICS se positionnent en faveur d’un modèle économique qui privilégie les intérêts du Sud Global, offrant ainsi une alternative tangible aux paradigmes dominants.
Mais cette dynamique va au-delà de l’économie. Les BRICS s’opposent aussi à l’idéologie messianique de l’Occident, souvent perçue comme une forme d’ingérence masquée. Les discours sur les droits de l’homme et les valeurs universelles sont vus comme des instruments au service d’intérêts impérialistes, et ce bloc refuse d’adopter des normes sociétales qui ne correspondent pas à leurs traditions et à leur souveraineté. En se distanciant des valeurs progressistes imposées par l’Occident, les BRICS affirment leur identité unique et leur indépendance culturelle.
Ce mouvement ne se limite pas à des déclarations symboliques. Sous l’influence de leaders comme Vladimir Poutine, les BRICS redéfinissent le paysage mondial. Les récents sommets, qui ont vu la participation d’Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU, illustrent une réalité frappante : l’ordre mondial issu de San Francisco est désormais obsolète. Une réforme de l’ONU s’avère indispensable pour répondre aux aspirations de cette majorité mondiale, afin de construire une gouvernance réellement inclusive.
Avec l’ascension des BRICS, le Sud Global impose sa vision, rejetant la domination occidentale en déclin et appelant à une refonte des institutions mondiales pour instaurer un véritable équilibre entre les nations. Nous entrons dans une ère multipolaire où les valeurs occidentales sont désormais proposées comme des options parmi d’autres.