Christian Parisot, président d’Altaïr Economics, décrypte les impacts potentiels du mandat Trump 2.0 sur les performances des marchés européens.
Avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, sa politique pro-entreprises pourrait bouleverser l’équilibre des marchés financiers. Entre soutiens massifs aux entreprises américaines, dérégulation accrue et nouvelles baisses d’impôts, l’attractivité des marchés américains devrait s’en trouver renforcée, captant davantage l’attention des investisseurs internationaux.
À l’opposé, les marchés européens, déjà sous-représentés dans les portefeuilles mondiaux, continuent de peiner à attirer les capitaux. Ce désintérêt s’explique en partie par les défis structurels auxquels l’Europe est confrontée, notamment l’Allemagne, longtemps perçue comme le moteur économique du continent.
L’Allemagne fait face à une conjonction de pressions : des coûts énergétiques en forte hausse, une concurrence exacerbée par la Chine, et l’urgence de réinventer un modèle économique trop dépendant des exportations vers l’Asie. Dans ce contexte, la réélection de Donald Trump pourrait contraindre l’Allemagne à revoir ses priorités et à renforcer ses liens avec le marché européen, au détriment des partenariats transatlantiques.
Malgré ces vents contraires, l’Europe et notamment l’Allemagne disposent encore de leviers pour inverser la tendance. Si une sous-performance des marchés européens semble probable à court terme, Christian Parisot anticipe qu’en 2025 les investisseurs pourraient redécouvrir le potentiel des actifs européens, à condition que…