Les marchés boursiers américains continuent de surperformer leurs homologues européens. Sur un an, le S&P 500 affiche une progression de plus de 21,57% (au18/12/24), porté par le dynamisme des valeurs technologiques, tandis que l’Euro Stoxx 600 progresse d’environ 11,11% seulement. Cet écart, qui s’inscrit dans une tendance de long terme interroge sur la valorisation actuelle des actions.
Faut-il continuer à tout miser sur les États-Unis, comme le pensent certains, ou au contraire tirer parti de l’écart grandissant entre les marchés américains et européens pour investir sur le Vieux Continent ?
Selon François Dossou, directeur des gestions actions chez Sienna IM, cet optimisme généralisé pour les actifs américains pourrait se retourner contre les investisseurs. En effet, à force de valoriser massivement les bonnes nouvelles, les marchés américains atteignent des niveaux de valorisation élevés, avec une prime de risque désormais quasi inexistante. Pendant ce temps, l’Europe, délaissée par les flux d’investissement, affiche des multiples plus modérés et des opportunités à explorer.
Face à cette situation, François Dossou estime que l’Europe, souvent ignorée, pourrait surprendre grâce à des entreprises bien positionnées sur les marchés U.S. et chinois et à des politiques monétaires plus accommodantes, ce qui pourraient même redonner de l’allant aux petites et moyennes capitalisations.
L’Europe recèle des opportunités à condition de se montrer hyper sélectifs. François Dossou invite à une approche sélective et rigoureuse pour tirer parti des valorisations attractives en Europe, sans ignorer les défis économiques locaux.
