Une question cruciale pour l’avenir de l’Europe
Comment financer l’aide à l’Ukraine et assurer la sécurité de l’Europe alors que le soutien américain s’essouffle ? Cette interrogation obsède les dirigeants de l’Union européenne depuis que la rupture avec Washington semble consommée. Dans un contexte de tensions croissantes et de nécessité de réarmement, la question du financement devient centrale.
Un « trésor » russe en Europe
Et si une partie de la solution se trouvait sous nos yeux ? Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne et ses alliés ont gelé plus de 250 milliards d’euros d’avoirs russes détenus dans leurs institutions financières. Jusqu’ici, ces fonds restaient inexploitables en raison des complexités légales et des risques diplomatiques. Mais face aux besoins urgents de Kiev et à la montée en puissance des dépenses militaires, l’idée d’utiliser ces actifs refait surface.
Peut-on légalement utiliser ces fonds ?
Le débat juridique fait rage. Selon le droit international, les avoirs souverains d’un pays ne peuvent pas être purement et simplement confisqués sans violer les principes fondamentaux du droit de propriété. Toutefois, certains pays explorent la possibilité d’en utiliser les intérêts générés, qui pourraient représenter plusieurs milliards d’euros par an. D’autres préconisent une approche plus radicale, arguant que la Russie doit payer pour les destructions causées par son agression.
Un levier politique et financier
Si l’UE parvenait à mobiliser tout ou partie de ces fonds, l’impact serait considérable. Cela permettrait de financer
- L’aide militaire et humanitaire à l’Ukraine, sans peser sur les budgets nationaux.
- Le renforcement des capacités de défense européennes, à un moment où la menace russe inquiète les pays de l’Est.
- Une stratégie d’indépendance financière vis-à-vis des États-Unis.
Vers une décision historique ?
Les discussions s’intensifient au sein de la Commission européenne et du G7. Si un consensus émerge sur l’utilisation des intérêts des fonds russes, cela pourrait marquer un tournant stratégique majeur. Mais une telle décision pourrait aussi entraîner des représailles de Moscou, qui pourrait répliquer en saisissant les actifs européens présents en Russie.
Le sujet divise, mais une chose est certaine : dans une Europe en quête de financement et de sécurité, les avoirs russes apparaissent comme une solution tentante, mais semée d’embûches.
Pas de problèmes pour les Russes : les milliards d’avoirs Européens serviront de même chez eux !