L’ancien cadre dirigeant de Goldman Sachs, Raoul Pal, aujourd’hui PDG de Real Vision, affirme avoir identifié les deux graphiques les plus importants de toute la macroéconomie mondiale. Dans un post sur X (ex-Twitter) suivi par plus de 1,2 million de personnes, il met en lumière une dynamique explosive entre vieillissement démographique, dette publique et liquidité monétaire.
1. Moins de travailleurs, plus de dette
Le premier graphique croise le taux de participation de la population active aux États-Unis avec un indicateur inversé de la dette publique rapportée au PIB. L’idée est simple mais brutale : plus la population vieillit et quitte le marché du travail, plus l’État doit emprunter pour compenser la baisse de la production et soutenir la croissance.
“Le vieillissement démographique oblige les gouvernements à emprunter toujours plus pour soutenir le PIB et payer les intérêts de la dette”, explique Pal.
2. Quand la Fed imprime pour soutenir la machine
Le second graphique compare la liquidité nette de la Réserve fédérale (Fed Net Liquidity) à la dette publique américaine (en pourcentage du PIB). Il montre comment l’augmentation de la dette est artificiellement financée par des injections de liquidité… qui n’ont rien de naturel.
“À plus de 100 % du PIB en dette, il n’y a tout simplement pas assez de cash-flow économique réel pour financer cette croissance. On imprime donc de la monnaie, ou on pousse les banques à absorber cette dette via la régulation.”
Le résultat ? Une dévaluation massive de la monnaie
Selon Raoul Pal, ce système ne peut conduire qu’à une seule chose : la débasement monétaire. La monnaie perd en valeur, et les actifs rares apparaissent de plus en plus précieux sur le papier, simplement parce que le dénominateur (la monnaie) se dilue.
“Bitcoin est le radeau de sauvetage. Il absorbe non seulement les 8 % de dévaluation annuelle, mais gagne aussi en valeur grâce à l’adoption croissante.”
Une lueur d’espoir : l’IA et la robotique
À plus long terme, Pal reste optimiste. Il estime que l’intelligence artificielle et la robotisation pourraient atténuer les pressions liées au vieillissement de la population, en accélérant la productivité et en reconfigurant les bases de l’économie mondiale.
