Le gouvernement US a toujours emprunté de l’argent, ce qui ne l’empêchait pas de voir son PIB nominal « réel » (PIB – dette) progresser d’année en année depuis les années 70. Mais tout a changé depuis 2008 : le PIB américain, duquel on retranche le déficit fédéral, pique du nez, ce qui semble prouver que les États-Unis sont en pleine dépression, masquée au niveau du PIB par les dépenses à crédit de l’État.
C’est ce que nous explique cet article passionnant de Baker & Company Advisory Group du 28 septembre 2017 (lien) :
Considérez-vous la dette en tant que revenu ? Avant que vous répondiez, faisons une petite expérience de réflexion. Imaginez que vous avez fait une longue croisière en été dernier, que vous l’avez payée avec votre carte de crédit (disons 10 000 €). Allez-vous déclarer au fisc que vous avez eu des rentrées de 10 000 € ? Bien sûr que non.
Le ralentissement se confirme aux USA: pour la 1ère fois en 7 ans, l’économie détruit des emplois Etats-Unis: 78% des salariés américains vivent d’un chèque de paie à l’autre et 71% sont endettés
Admettons qu’une grande société pétrolière fasse une émission obligataire de 800 millions pour développer un nouveau champ pétrolier. S’agit-il d’un revenu déclaré au fisc ? Non. (…) L’argent emprunté n’est donc pas considéré comme un revenu. Il s’agit d’un engagement qui doit être remboursé. Dans ce cas, pourquoi prenons-nous en compte la dette fédérale du gouvernement lorsque nous calculons le revenu national ? Je laisserai le soin aux lecteurs de trouver la raison, pour ma part je vais me focaliser sur le fait que la dette du Trésor est intégrée dans les revenus.
Il n’y a pas que la dette. Toute dépense publique est, comme son nom l’indique clairement, une dépense, autrement dit un coût, une charge, une consommation, une destruction de richesse déjà créée ailleurs. Une dépense est stricto sensu l’inverse d’un revenu. La dépense publique est une destruction de richesse, pas une création. La confusion des deux est absurde. Elle conduit certains naïfs à croire que leur consommation soutiendrait la croissance économique. Cette croyance est simplement ridicule. Seul leur travail participe à la croissance, mais certainement pas leur consommation.
Mais le comble de l’absurde est atteint quand on additionne une partie des dépenses publiques dans le PIB, sous l’expression d’activité économique non marchande, comme s’il s’agissait d’une création de richesse issu d’une activité économique, ce qui est une hérésie comptable, un mensonge de statisticien, un crime contre le bon sens. La terminologie employée doit mettre la puce à l’oreille du lecteur éveillé puisqu’il s’agit d’un oxymore. Ce qui n’est pas marchand ne peut pas créer de la valeur. Le PIB ne devrait agréger que la valeur ajoutée des entreprises privées en concurrence, et rien d’autre.
Ce qui n’est pas marchand ne peut pas créer de la valeur. C’est peut-être difficile à avaler pour tous les socialo-collectivistes, mais pourtant, la dure réalité est ainsi.
Tout à fait. Il va d’ailleurs falloir revenir à une définition comptable de la valeur ajoutée (donc du PIB) à l’aune de la robolution qui s’annonce.
Au vu de la vente de la mer de Chine aux Chinois pour 250 milliards de $, les productions US vont pouvoir être relancées pour encore un temps 😉
un petit crasch avant de me coucher,j’ai la corde et le poison